mercredi 11 mai 2011

De Profundis - Lutens bien profond, en effet

Nouveaux Lutens comme chaque année. Et c'est ainsi que la blogosphère ne parlera plus que de ça, envoyant lauriers et tubéreuses au grand créateur de Féminité du Bois ! Chaque nouveauté d'automne Lutens semble auréolée d'une vénération sans borne de tout le monde : "Aaaahhahahah !!! Féminité du Bois avec du cuir trop innovant !!!!".
Edition Gravée de De Profundis pour 2011. Du bon goût à revendre !
Cette année, j'eus dû découvrir ces petites nouveautés avec d'autres confrères pour Auparfum, sauf que j'ai fait l'agréable connaissance d'une gentille madame qui m'a subtilement susurré "que de toute manière j'allais écrire sur ces parfums tout de suite", et qui en fin de compte, m'a refusé de pénétrer d'un pied dans les Salons. Ah ah !!! Moi on me demande gentiment de pas écrire tout de suite, il y a pas de problèmes (j'suis pas un mec chiant ^^), mais le petit snobage (quel joli néologisme), les deux échantillons que j'ai reçu anonymement dans ma boite aux lettres et cette soudaine inspiration, m'ont poussé à écrire un petit billet sur Dame De Profundis, pseudo Dame Blanche parfumée au Chèvrefeuille d'Yves Rocher, et estampillée Lutens.

Ne prenez pas ça comme une vengeance personnelle, j'ai beaucoup apprécié Vitriol d'Oeillet, mais manque de pot, c'est sur la Dame Blanche que j'ai envie d'écrire. D'autant plus que la rencontre m'a bien fait rire...

Lutens et la communication, ça a toujours bien marché ! Pour présenter son "parfum inspiré par Charles Baudelaire" (désolé, mais on touche pas aux légendes), nous voilà face à un "chrysanthème". Ok. Euh... juste, Dame Blanche, tu l'as péta où ton chrysanthème ? Laissez-moi rire... jaune ! Ou non, violet. Ah ! Point positif, la couleur est vachement belle ! J'adore !

Revenons au discours de ma Dame Blanche dépressive : et vas-y que j'te fous du cercueil, du croque-mort, du corbillard et du discours en latin (règle n°2, on ne touche pas au latin). De Profundis. Ah ah !!! Quelle cohérence !!! En effet, cette Dame Blanche semble être l'allégorie même du cri de détresse intense que doit pousser Serge Lutens, visiblement tombé bien bas justement. Comme qui dirait, Serge Lutens devait avoir touché le fond avec L'Eau. Avec De Profundis, il s'enfonce encore plus, et avec humour (au moins, c'est déjà ça !). Tout s'explique...

La Dame Blanche qui voudrait s'évaporer du flacon est plus un leurre qu'une ode à la mort. Habillez là d'une couleur rose bonbon et mettez la dans un flacon tendance et vous aurez presque un flanker de Very Irresistible ou de Noa Perle ! Mon Dieu ! Blasphème-je ? Oui... un peu. Car à vrai dire, De Profundis correspond plus à l'idée du Chèvrefeuille d'Yves Rocher, une facette verte plus prononcée et un fond poudré en plus. Le tout fait floral vert très générique, avec ma chère note lessivielle de L'Eau adorée !

Repas de noces à Yport, Albert Auguste Fourie, 1886
Olfactivement, ma Dame Blanche me fait ainsi des tours sur elle même, telle une danseuse étoile (ou telle une dame en pleine campagne en train d'étendre son linge humide), avec des effluves de muguet, de jacinthe, et une note trèèèès poudrée, un peu comme de l'iris, mais alors à des kilomètres de la magnificence d'Iris Silver Mist, ou de la classe absolue de Bas de Soie. Le tout dans un esprit très synthétique, et vraiment loin de la dame de la Mort imaginée par Serge Lutens. Ou du moins j'espère. Parce que là, c'est non plus bouffer les pissenlits par la racine, mais "bouffer de la fraîcheur muguet via laboratoire". Et perso, la Mort, je ne la voie pas du tout comme ça.

C'est aussi un autre truc, qui pour le coup m'exaspère énormément. Je suis désolé, mais il m'est d'avis qu'on ne rigole pas trop avec la mort en mode "c'est l'apothéose" (du moins, c'est ce que j'ai pu comprendre du texte incompréhensible de la communication de De Profundis, ici sur Grain de Musc). Parce que, je vais raconter un poil de ma vie là, mais j'ai dû faire face à une mort très violente pendant les vacances, et je vous jure que lors des obsèques, on m'aurait présenté ce parfum, j'aurais été capable de faire manger à la personne le flacon  cloche gravé. Les amoureux de Baudelaire, et de son poème éponyme, ne reconnaitront d'ailleurs pas une ode à la littérature en débouchant le flacon, car si toute la dimension froide décrite dans les vers du poètes auraient pu se marier à mon Iris Silver Mist adoré, la profondeur artistique de De Profundis me semble aussi vide que le nombre de lancements de Lutens par an est immense.

Mais enfin, je sais que c'est pas bien de dire du mal des parfums, encore plus ceux de Lutens, et encore plus quand les conditions d'olfaction sont douteuses. Je sais que j'aurais le droit à mille procès. "Puis de toute façon vous en parlerez tout de suite sur internet et nous on veut pas", je sais que je suis légèrement provoc', mais bon, dans l'atmosphère "très sélect" de Serge Lutens (je ne fais que rapporter ce que la dame  m'a gentiment murmuré au téléphone), il semblerait qu'on voie la mort comme une pub pour une nouvelle lessive Le Chat, et les petits jeunes "qui ne connaissent pas Serge Lutens personnellement" (pardonnez moi, j'allais pas lui envoyez un texto à mister Lutens...) comme des êtres incultes en parfum. Et puis de toute manière, je vous laisserai découvrir ce TRESOR de la parfumerie française par vous même en novembre... En espérant que la Dame Blanche soit pour vous une belle filiation de l'horreur de Shining de Kubrick, plutôt qu'une descendance de Scary Movie et Febreze Sensitive !

Vive le respect !
J.

54 commentaires:

  1. Ahahah... j'ai vraiment adoré cet article!
    Ca t'as tellement inspiré toute cette aventure. Et c'est pour notre plus grand plaisir!!!

    Je file voir chez GdM le texte de présentation. Car vraiment, j'ai bien envie de lire ce que Serge a pu écrire sur la mort qui semble tant lui tenir à cœur. Et puis surtout découvrir les longues phrases bien tournées, en prose sergienne ou en vers lutensiens, habillé de latin et d'images psychédéliques...

    A bientôt!

    RépondreSupprimer
  2. Mon cher Jicky,
    J'admire (Jade Myrrhe? pour novembre 2012?) ton courage face à ces monstres-déjà-sacrés-avant-lancement que sont les Lutens. L'article sur Grain de Musc à propos de De Profondis ne m'avait pas franchement emballée mais là tu m'achèves...

    RépondreSupprimer
  3. J'ai du le lire 4 fois attentivement pour bien comprendre. Limite faut faire un commentaire composé pour bien tout saisir. Vive la subtilité ;)

    Mais autant, je m'en moque un peu de la pub, autant De Profundis est aussi pertinent que Britanny ;) (tmtc comme disent les porteuses de Miss Dior Chérie)

    RépondreSupprimer
  4. Cellist : Jade Myrrhe ? Après tout, moi qui pensais qu'on ne pouvait qu'on ne pouvait faire plus moche que Vitriol d'Oeillet (rassurez moi, avouez c'est horrible comme nom !), et qui paradoxalement est très réussi, tu viens de trouver la palme d'or (non, ce n'est pas le début de canne aujourd'hui ^^)

    Achevée... t'inquiète, le parfum le vaut bien !

    RépondreSupprimer
  5. De Profundis est un nom macabre mais classe. Vitriol d'oeillet donne comme une gifle, j'imagine que c'est délibéré, mais sa violence me rebute. Les deux me rebutent, aucun n'est mon truc, question univers... pas dans un trip Morticia Adams, moi.
    En revanche je serais curieuse de les sentir tous deux. Mais j'ai peur de décrocher de plus en plus du grand Serge... moi qui lui ai voué un culte quasiment exclusif pendant des années ! Est-ce toujours Christopher Seldrake qui compose ses parfums ?

    RépondreSupprimer
  6. Ahhhh non hein, le français et les commentaires de texte ca fait deux ans que c'est fini! C'est pas Lutens qui va m'y remettre! ^^

    C'est vrai que les extraits sur GdM sont déjà bien suffisants! J'ai bien aimé le "Qu’en Terre Sainte, (...) aux Floralies, en guirlandes elles fi­nissent, tant mieux!" et "se perdre en vice joyeux dans une fête, là, c’est l’apothéose"!
    Euhhhh... oui... on parle du même sujet là? De la mort?
    Ah oui pardon, c'est moi qui pensais que c'était sensé être triste la mort, vraiment navré!

    PS: "tmtc" j'ai toujours pas compris ce que ca veut dire!

    RépondreSupprimer
  7. Sheldrake ? J'imagine que oui. En fait, la faute au nombre de sortie ahurissant je pense. Jeux de Peau n'est pas mauvais. Mais je pense qu'il aurait mérité un peu plus d'attention et un peu plus de recul plutôt que le sempiternelle même refrain.

    De Profundis est en revanche totalement hors sujet je dirai. Je l'ai senti à l'aveugle au début, et j'ai vraiment cru que c'était Noa Perle (sur le coup j'ai même dit "Ah je connais trop ça !"). J'ai pas saisi le rapport avec le chrysanthème (fleur blanche ?)

    Vitriol d'Oeillet, j'en reparlerai, est selon moi une réussite, car là enfin c'est LE Lutens de l'année que j'attendais ! Une continuation sur le thème Bas de Soie, avec toujours des références aux classiques (The Féminité du Bois, et un peu de Rousse sur les bords même), avec en plus je trouve une aura de nouveau 5 (beaucoup de rose et de jasmin j'ai l'impression, même si je ne pense pas qu'il y en ait dans la composition). Innovant, interessant et de qualité.

    RépondreSupprimer
  8. Patrice : tmtc = "toi même tu sais".

    Sinon, le truc axé mort, c'est comme je le dis, une des raisons de mon petit différent avec De Profundis. Tu sais pourquoi... bref.

    RépondreSupprimer
  9. Ok merci! C'est fou comme je me sens soudain moins bête! ;)
    Quand je disais "j'ai bien aimé" c'était ironique hein!

    RépondreSupprimer
  10. Oui, Sheldrake. C'est toujours de Lutens qu'on parle mais c'est lui qui oeuvre...
    J'apprécie qu'un créateur soit capable de penser sa démarche, de l'intellectualiser, de donner du sens à ses créations ; ces deux parfums s'inscrivent dans un certain courant littéraire / esthétique dont GdM parle infiniment mieux que je ne pourrais le faire. Le problème c'est qu'on commence à sentir l'artifice à plein nez, tellement que ça confine juste à de la branlette non ? je veux dire, si le parfum ne suit pas, quel sens ça a ? Je suis gênée quand la com prend à ce point le pas sur le produit...

    RépondreSupprimer
  11. Géraldine, c'est vrai que c'est Sheldrake qui travaille, mais Lutens est tellement derrière (et encore heureux ! je ne le blame pas là dessus !), qu'au final, je trouve que les parfums Lutens sont réellement les parfums Lutens !

    Là, je veux dire, qu'un fil conducteur comme le pain de Jeux de Peau soit annoncé, passe encore (bon, le pain est pas hypra évident mais bon, pourquoi pas, je me suis détendu avec lui). Mais quand là on prétend donner le parfum de la Mort (glauquissime à mon humble gout, mais bon), et qu'on nous sort De Profundis (le nom est vraiment super), là c'est vraiment prendre le Lutensophile pour de l'acétate d'isoamyle !

    RépondreSupprimer
  12. Haaa Que ça fait du bien un article un peu dur sur ce cher Serge. Je l'adore, mais... C'est vrai qu'il y a trop de culte et aucun regard critique. Les salons du Palais royal et les vendeuses grandes prêtresses, ça me tue... C'est juste du parfum!!! (Et je dis ça en admettant que le parfum tient une part importante dans ma vie.)
    ça doit être lourd aussi pour lui cette vénération. Que ça lui plaise ou pas d'ailleurs. Limite ça expliquait l'Eau: "je vais vous prendre à rebrousse poil mes chéris..." Parce qu'il est enfermé dans un rôle, comme d'autres grandes maisons d'ailleurs et que ça peut conduire à l'impasse, à la répétition. Mais le rythme des sortie, ça me dépasse vraiment. Quel est l’intérêt de produire autant? A t'on encore le temps de s'investir dans tout? Comment fait Sheldrake avec un casse-pied (pour la bonne cause) comme Lutens sur le dos pour produire autant? Sans compter d'autres boulots par-ci, par là? C'est de la folie furieuse...

    RépondreSupprimer
  13. D ! Merci !
    L'ambiance palais royal, des fois, c'est troublant, limite embetant, mais j'ai trouvé une vendeuse (qui me connait maintenant, elle m'a vendu Iris Silver Msit ET Féminité du bois ^^), et elle est vraiment simple, cultivée, bref, vraiment parfaite !

    Ta théorie sur L'Eau est pas mal, mais c'est pas comme ça que Lutens l'explique. Et là encore, s'il nous avait dit "Putain les gars, vous me faites flipper avec votre vénération" et qu'il me l'aurait présenté, ça m'aurait presque aller. Presque.

    Quant au temps de sommeil de Sheldrake, là j'avoue que moi aussi ça me dépasse ^^. Quand on pense que dans deux mois, il aura fini celui pour février prochain ^^

    RépondreSupprimer
  14. Oui, je suis déjà tombé sur une vendeuse sympa aussi, mais bon, les pauvres filles, t'as vu dans quoi elle sont toutes la journée? C'est vraiment les vestales du temple violet de Monsieur Lutens avec leurs robes noires pas très jolies... (pas moche forcément la robe, mais elle allait pas du tout à certaines vendeuses dont la sympa.)Coté ambiance, elles doivent pas rigoler beaucoup...Bon, OK, c'est mieux que l'abattage chez Séphora à minuit sur les Champs avec la sono façon boïte of night...

    RépondreSupprimer
  15. Oh si je trouve ça classe leur vêtement perso. Mais j'en ai déjà vu une une fois dans un des deux grands magasins à qui ça n'allait pas du tout ausso ^^.

    Après c'est vrai que la première fois que je suis entré aux salons, j'ai eu une super mauvaise impression. Mais j'y suis retourné, et ça a été vraiment super. Bref ^^, ta conclusion est top. Ce sera jamais pire que le séphora des Champs !

    RépondreSupprimer
  16. La vache, tu ne l'as pas loupé ! Mais je pense que, comme à chaque sortie, je vais me précipiter aux SPRS quémander des échantillons... Après je verrai bien.

    En tout cas, le Vitriol d'Oeillet me fait bien envie, d'autant plus que j'ai eu l'occasion de sentir l'Air du Temps en Vintage et que j'ai vraiment adoré !!

    Pour le coup de : "n'en parlez pas tout de suite sur Internet, hein ?" je ne comprends pas pourquoi ils ne font pas la présentation de la nouveauté à une date plus proche de la sortie. C'est vraiment pousser au crime (à moins que cela ne fasse partie de la stratégie de communication...) Non mais c'est vrai, à quoi voulez-vous que pense quelqu'un à qui on répète "ne pensez pas à un éléphant rose" ?

    RépondreSupprimer
  17. Bah j'ai surtout fait ça parce qu'on m'a craché à la gueule. Et on m'a poussé au crime (la même personne qui m'a envoyé les échantillons m'a carrément soutenu !)

    Je te ramène tout demain. Le Vitriol est vraiment sympa !

    Bises =)

    (quant à la stratégie commerciale de Lutens, cherche pas, j'ai toujours pas compris ^^)

    RépondreSupprimer
  18. Je rejoins totalement "nez-like" sur l'aspect illogique du pousse au crime qui est fait avec la communication autour des sorties à venir ! "Regardez bien ce beau pot de Nutella, venez le sentir, mais, surtout, n'y touchez pas, car vous êtez au régime" !
    Je crois que l'aspect qui me dérange le plus est celui de la méthode.

    Aborder un sujet aussi douloureux que la mort ne peut être fait que si l'on ressent de la sincérité. Si le doute d'une exploitation de type communication s'en mêle ("s'emmêle" ?), l'idée est gâchée. Seule la sincérité doit prévaloir lorsque l'on aborde cette thématique. Mais, peut-être est-elle sincère chez un créateur qui voit les années défiler et dont l'appréhension de sa propre finitude doit lui faire se poser des questions assez métaphysiques ou existentielles. Ce n'est pourtant pas ce sujet qui me dérange le plus (bien que soit déjà désagréable l'idée de créer du buzz avec ce tabou qu'est la mort).

    Ni le fait que cette nouvelle sortie soit peut-être ratée. Cela sera sujet à débats dans les prochains mois. Et cela, en matière de création, est toujours sujet à débats.

    Ce qui me dérange le plus, c'est la volonté de contrôle de la communication. Qui, par ailleurs, est un échec patent. En effet, on peut parler d'une totale "réussite" (humour noir ici) puisqu'on tente de t'empêcher de parler sur le web d'un sujet. Ce qui déclenche la réaction inverse à celle souhaitée puisque, non seulement tu en parles après quelques jours seulement, mais pas uniquement pour critiquer la fragrance (ce qui serait donc répréhensible d'après certain(e)s), mais pour nous conter également les moyens utilisés pour t'inciter à ne pas le faire, et donc révéler une partie de l'envers du décor peu glorieuse ! Seuls les publi-rédactionnels panégyriques auraient donc droit de cité. "Profondément" navrant.

    Là où c'est encore un échec, cela me donne moins envie de m'intéresser à cette sortie ou à l'autre qui a l'air plus intéressante pourtant.

    RépondreSupprimer
  19. Opium, j'ai cru reconnaitre ta "patte", non ?

    En tout cas, cher Domth7, je suis ravi de ton analyse (oui, c'est forcément toi opium ^^) sur ma réaction. C'est totalement ça. Révéler l'envers du décor, oui, parce que le monde du parfum n'est pas un monde tendre (encore plus quand on croit que tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil comme moi ^^).

    A tous et à toutes, je suis vraiment content de vos commentaires d'aujourd'hui, nombreux (my god !), et qui montrent qu'une chose : enfin !!! Mais c'est un "enfin" de tristesse, car comme je le disais à Géraldine tout à l'heure, là où on parle de nouveautés chez Lutens, on parle en revanche très peu des disparitions. Chypre Rouge va quitter les séphora et tout pour rejoindre Paris. Et bizarrement, on entend plus trop les testeurs de Rousse et de Douce Amère dans les allées des Marionnauds... Comme quoi, chez Lutens comme chez Dior, on a beaucoup de nouveautés et de belles créations qui s'évaporent un peu.

    Quand à la mort, la thématique aurait pu être belle et signée, mais je vous jure que les yeux fermés et sans rien savoir du tout, sentez ce parfum, et ce n'est pas Oscar Wilde qui va saiter aux yeux (Sixtine, on parie ;) ?)

    Personnellement, je suis pas trop fan des billets sur la nouveauté directe (ça fait catalogue, on est d'accord ?), mais là, sincérement, la communication a poussé au vice.

    Et puis, j'y pensais, il semblerait, qu'à part grain de musc qui en a parlé de manière plutôt évasive, attendant un futur billet (j'imagine que la dame à qui j'ai parlé lui a demandé gentiment cette fois de ne rien écrire tout de suite), je suis le seul à avoir abordé ces sorties. Et pour une fois de manière péjorative. Et c'est vrai que c'est pas facile. On se dit "Mais si ça se trouve je me gourre complétement, il est génial", mais j'ai parlé à mes mamans olfactives (Jeanne, Sixtine, Juliette, ...) et je les remercie =) (je raconte ma vie là ?).

    Bref, je vous remercie pour tous vos messages (j'adore le côté humain des commentaires plutôt que les chiffres barbares des statistiques, mais ça c'est ma nature bavarde :p)

    Bref, Opium si c'est toi, merci, et vous autres aussi, en attendant, pour ceux qui sont sur Paris et qui veulent les sentir, contactez moi et n'hésitez pas ;)

    J.

    RépondreSupprimer
  20. Le probleme de votre billet est que l'univers de Serge Lutens n'a rien a voir avec le votre, vous aimez les personnages de dessins-animes que je ne connais meme pas, bon voila chacun son truc. Lutens ne s'adresse pas au grand public, il a ses fans au meme titre que Christine Angot et Mylene Farmer, un public qui aime la mort, le sexe, Jean Genet, Pasolini et DAF de Sade.

    RépondreSupprimer
  21. Bien vu mister ! C'est bien la patte (longue) d'Opium !
    Merci à toi pour le panache, l'énergie, l'émotion (même quand elle est désabusée), l'envie (même quand elle est contrainte) !

    RépondreSupprimer
  22. Emma, désolé de vous contredire, mais aussi futile que puissent paraitre mes personnages de dessins animés, j'aime aussi (à tout hasard) le Lutens que je juge vrai ! Le Lutens de Féminité du Bois. Le Lutens d'Iris Silver Mist. Le Lutens de Serge Noire, de Rousse, de Tubéreuse Criminelle.

    Pour vous avoir lu quelqu'uns de vos pertinents commentaires sur Grain de Musc et Olfactorum, notamment, il me semble que vous habitez New York. Donc j'imagine que vous ne les avez pas senti. En toute honneteté, quand vous aurez l'occasion de les sentir, revenez ici, lisez et sentez. Quitte à ce que je vous envoie un (maigre désolé) échantillon, mais par pitié ! Pas de langue de bois "PArce que c'est Lutens".

    Les personnages de dessins animés et tout, c'est aussi beaucoup de 2nd degré par rapport à ma génération, mais sachez que je prend mon devoir de perfumista (honneur et loyauté à toi, Ô parfum !) très à coeur, et pour vous dire que je porte Iris Silver Mist très souvent et ce en mode gros pervers psychopathe dérangé sexuellement s'il le faut ! (parce que sur ce point je suis d'accord avec vous : le domaine du parfum à l'éroticité niveau Dora L'Exploratrice, c'est de la merde !)

    Et je répète, si vous voulez un échantillon, je vous l'envoie ! ;)

    Bonne soirée =)

    RépondreSupprimer
  23. Tom ! Ah ah !!! je le savais ;)
    Merci :D !

    En espérant te voir demain !

    RépondreSupprimer
  24. Peu importe ou je vis, ca ne regarde personne. Vos personnages de dessins-animes ne n'interessent ni de pres ni de loin mais puisque vous les aimez c'est le principal, personne ne vous juge la dessus.
    J'ai un faible pour les auteurs subversifs et lorsque Serge Lutens, qui lui aussi idolatre plus ou moins les memes auteurs et evoque la Mort pour un parfum , ca m'excite au plus haut point.
    La sortie d'un Lutens se fait en deux temps, l'annonce du theme et la decouverte du jus, souvent six mois apres. Un parfum de Serge Lutens c'est un univers, on y adhere ou non mais ce n'est pas un sent-bon passe-partout qui vient avec un texte marketing bidon du genre jeune, jolie, frais et sexy.

    RépondreSupprimer
  25. Tenez(désolé Jicky, je me permets de mettre mon grain de sel!), puisque vous abordez le sujet des textes qui accompagnent les nouveautés Lutens chère Emma, parlons-en!
    Ne croyez vous pas que ce genre de pavés aux mots filés, tricotés et brodés d'expressions, de citations latines, de métaphores, emphases et autres oxymores, dans un tissus des plus compliqués (mais certes élégant) n'est pas parfois un peu exagéré?
    D'accord, quoi qu'on en dise, c'est très "Lutens", mais ca renforce un peu plus cette image de "je suis le plus grand, je suis intelligent, je ...", bref une image que je ne souhaite pas coller au Grand Serge! Ces texte m'horripilent à chaque fois!

    Sinon, quand j'ai découvert l'univers Lutens, c'est en ayant en tête toutes ces adulations, tout ce culte qui lui est voué.
    Certes, quand on le découvre pour la première fois, on est subjugué, on en prend plein le nez. Mais avec du recul et de temps passé, Lutens reste un grand parfumeur, avec ces bijoux tel Iris Silver Mist, Chergui, Féminité du Bois, Musc KK ou Serge Noire (que j'ai adopté!). Mais il a aussi fait quelques boulettes, et Alexis le dit bien, il ne faut pas fermer les yeux là dessus "Parce que c'est Lutens"!

    Cordialement!
    Bonne journée parfumée à tous...

    RépondreSupprimer
  26. Une personne qui défend corps et âme (même à en devenir particulièrement désagréable et insolente) l'univers d'un parfum et la réputation d'un parfumeur sans en avoir senti le parfum dont il est question prouve bien que le marketing a fait son oeuvre. Que le contenant a pris le pas sur le contenu. Je te soutiens Jicky ! Même Monsieur Lutens, aussi brillant soit-il, peut se méprendre, et en aucun cas il faudrait le taire. Ne serait-ce que par principe intellectuel.

    RépondreSupprimer
  27. Emma, on a quand même écrit d'autres articles que sur les dessins animés (mais je suis d'accord avec votre commentaire dessus, ça manquait de... Tubéreuse Criminelle si vous voyez ce que je veux dire ;)
    D'ailleurs, je vous avez envoyé un mail une fois (si vous êtes bien Uella ?) la dernière fois. Pour une petite proposition ;)

    Sinon, soyez émoustillée pour les Lutens, ça c'est sûr que je vous comprend ! Moi aussi. Mais vous attendez pas non plus au parfum du siècle... Menfin.

    Quant au texte marketing, comme le dit Patrice, sincérement, ça devient vite lourd. Encore avec Bas de Soie, ça allait, parce que derrière, le parfum était là. Mais bon, là, c'est vraiment plombant, et comme le dit Poivre Bleu assez "tarte" (mais ce n'est qu'un avis personnel !). Et quant aux auteurs, je le dis dans l'article, qu'on parle de Baudelaire, à la limite, mais là non. On touche aux légendes ! Ni au latin ;)

    Bonne journée =)

    RépondreSupprimer
  28. Corto, bon après, si ça se trouve je dis que de la merde. Mais bizarrement je pense pas...

    Les échos des autres bloggueurs : Poivre Bleu apprécie sans plus le De Profundis. Sixtine aime à fond (vous inquiétez pas, je la raisonne :p (love you Six' ;) et Grain de Musc, i don't know, mais bizarrement, elle a juste aborder Vitriol d'Oeillet sur son billet... )

    Quant au marketing de Lutens, il est quand même balèze, car comme le dit Emma, ça se fait en deux temps : l'annonce 35 ans à l'avance avec le texte et les billets Osmoz-Grain de Musc traditionnel, avec le texte et toute la tripotée qui va avec. Puis la découverte olfactive, quand tout le monde s'en fout car il a déjà annoncé le suivant ^^ (nooooonnn, je critique pas le nombre infini de lancements...)

    Peut être me trompe-je. Mais sincérement, là où j'aurais pas osé dire trop de mal de Jeux de Peau (objectivement bien fait), là, non.

    RépondreSupprimer
  29. Merci pour cet article.

    RépondreSupprimer
  30. Classe et sobre. Digby, c'est vous que je remercie ;)

    RépondreSupprimer
  31. Juste en passant... Ce qui me gonfle un peu avec le coté "snobons les gens des blogs qui vont parler trop tôt à tort et à travers" pas que chez Lutens, c'est que c'est un peu quand même pour faire parler en donnant l'impression qu'on a parfois de vrais scoops rares (et bien organisés) et quand même aussi beaucoup ingrat parce que les niches en général, et Lutens notamment, doivent beaucoup aux "gens des blogs!"

    ZUT à la fin. (Je me suis mis en mode je râle finalement...)

    RépondreSupprimer
  32. Et bien si l'univers Lutens vous gonfle, si la mort, la transgression, le sexe, Sade, Pasolini, Angot et Jean Genet c'est pas votre truc, rassurez-vous, ca ne manque pas les parfums qui n'evoquent rien de tout ca sur le marche, ca en regorge! Je vous recommande tout particulierement l'univers de la plus vulgaire des putains putassieres a savoir Donatella Versace; des strass, des robes ras la chatte, des faux cheveux decolores, des fausses dents, un visage et un corps brules par les UV toute l'annee, des levres hypertrophiees et bien sur une ligne de parfums on ne peut plus fruitee et juvenile! Vous voyez, faut pas en faire un drame, le monde marketing de la parfumerie ne va pas tomber dans la decadence la plus subversive et macabre pour autant ;-)

    RépondreSupprimer
  33. Ahahah... juste subblime ce commentaire Emma. C'est "Classe et Sobre" pour reprendre l'expression de Jicky plus haut! xD

    RépondreSupprimer
  34. Putain Emma je vous adore !!
    Au contraire, moi je veux bien des trucs autour du sexe, du crado ou même de la mort. Mais faut juste que le parfum derrière soit bon. Moi je vous dis, vous ne l'avez pas encore senti, alors avant de crier au scandale, sentez ! Car j'ai fait le test encore aujourd'hui à la rencontre Olfactive Studio, et ce qui est ressorti c'est "lessive", "pschit pour chiotte" et "odeur de plastique de poupée".

    Sinon, nous avons définitivement la même vision de Donatella ! ;)

    Emma, en fait je crois qu'on est "pareil", (je suis peut être un peu moins Lutensophile que vous, et encore...). Quant aux parfums de pétasses putassières (d'ailleurs, j'ai repris votre expression au lycée, si si je vous jure ! "Putassière" c'est une nouvelle expression !)

    Bref. Paix et Amour ^^

    D'ailleurs, si vous voulez le sentir, perso je veux bien vous en envoyer un échantillon ! Bon, y'aura pas grand chose, mais c'est déjà ça ! Puis en plus la dernière fois je vous avais envoyé un mail, mais je pense que ce n'était pas la bonne adresse...
    Contactez moi ;) : alexis_toublanc@hotmail.fr =)

    RépondreSupprimer
  35. Juste, nous avons perdu 15 commentaires là du coup ! Hier soir ya eu un truc avec blogger, et y'a 15 commentaires qui sont partis !

    Je vous invite donc à redire les trucs qui sont partis à la trappe... histoire de garder l'équité, car les propos de Uella ont disparu =(
    Et ceux des autres aussi, plus encourageant pareil !

    Sait-on jamais s'ils reviennent aussi...

    RépondreSupprimer
  36. Autant la mort semble s'accommoder plutôt bien avec la peinture, la sculpture et la musique, autant avec le parfum il semble que ça coince, a juste titre. On peut représenter, figurer la mort. La porter sur soi est une tout autre histoire et je comprends tout a fait que ça dérange. J'étais aux obsèques d'une personne de ma famille récemment. Jamais il me serait venu a l'esprit de porter un quelconque parfum ce jour. Même ISM.

    RépondreSupprimer
  37. Oui, il m'est arrivé ça aussi il y a peu. Et pareil. Je lui aurais fait bouffé le flacon cloche à Lutens !

    Mais ce qui me TUE encore plus, c'est que c'est du Hors Sujet complet !!!!

    Réellement !!!

    RépondreSupprimer
  38. Je voulais justement te prévenir ce matin que les commentaires avaient disparus, mais après je me suis dit que c'était peut être toi qui les avait supprimé! =S
    C'est trop bête c'était intéressant!

    RépondreSupprimer
  39. Bah oui, j'ai vu ça aussi !

    J'ai perdu 15 commentaires ! Je sais pas où ils sont passés... qui sait ? Un jour, peut être reviendront-ils comme l'enfant prodigue, et qu'ils donneront à nouveau de la beauté à leur humble chez eux...

    Mais j'invite encore ceux qui avaient posté à remettre leur truc, parce que là j'avoue je ne comprend pas !

    RépondreSupprimer
  40. Je suis pas trop fan du trip morbide non plus, même si je peux goûter dans une certaine mesure la référence au XIXème siècle romantique et décadent, ça ne me touche pas trop et ne me semble pas forcément du meilleur goût. Mais au moins, Lutens essaye de renouveler son inspiration et il va voir ailleurs. Un des arguments d'Uella que je comprends et reprends en partie, c'est que ça vaut mieux que l'habituelle rengaine de la sensualité à bon compte, cheap, formatée, avec image de pouffe à l'appui. Et là, effectivement, elle avait marqué un point.

    RépondreSupprimer
  41. Ouais, en soit la com', bon, elle est ciblée exrpès : très intellectualisée, très anti-lisse et voila. On cite Wilde (que presque tous les jeunes adorent sans même savoir c'était qui, ça ça me tue) et du Baudelerai (dont presque tous les jeunes pronent le spleen sans savoir aucun titre de ses poésies), puis l'affaire est dans le sac. Sincérement, c'est très, très facile (je pense à ma chère Ambre Gris, déjà corrompue ;)

    Mais bon, c'est vrai que c'est mieux que toutes les merdes actuelles là encore (j'ai cru métouffer quand j'ai vu la pub de L'Air de Nina Ricci "Le Meilleur parfum du monde"...)

    RépondreSupprimer
  42. Jicky, la vieille peau que je suis se souvient du succès immense de "Chèvrefeuille" d'Y. Rocher. Il faut dire que le prix était encourageant,la senteur paraissait neuve et jeune et le nom allait droit au but.
    Je me souviens aussi ne pas avoir supporté les effluves d'eaux de toilette citronnées masculines (pourtant "très comme il faut") aux obsèques d'une personne très proche.Pas de parfum dans ces cas-là, s'il vous plaît, en signe de deuil, tout simplement.Le bruit du vent dans les arbres et une vague odeur de feuilles me suffisent amplement.

    RépondreSupprimer
  43. C'est rigolo (pas l'enterrement, n'est-ce pas, on est d'accord) parce que je suis en train de réfléchir à une série "savoir vivre et parfum" qui commencerait par un article "quand ne pas porter de parfum?"

    RépondreSupprimer
  44. Il faudrait peut-être chercher à savoir si De Profundis ne serait pas construit autour de ces molécules dites captives et ultra secrètes de chez Givaudan, dont le Mystical dont parle Octavian Coifan dans un de ces derniers articles (1000Fragrances). Il y a, je trouve, des correspondances troublantes entre le ressenti olfactif de Dr Jicky et la description du « 2-Methyl Undecanoic acid ». Si tel est le cas, on peut dire, Jicky, que ton nez est en train de faire un sacré bond en avant. Chapeau !

    En tout cas, il n’est pas délirant de penser qu’avec Eau, Jeu de Peau et De Profundis, Lutens essaie d’innover en utilisant des molécules assez inhabituelles dans la palette du parfumeur de luxe ; un peu comme s’il osait et se permettait d’essuyer les plâtres avec des matières qui devraient prochainement envahir le marché, notamment celui (énorme) du détergent et du « living scent ». Si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas, tant pis. Lutens aura eu au moins le mérite de donner son interprétation avant tout le monde ; c’est un travail d’artiste, de création. Evidemment, ça ne peut pas plaire à tout le monde.

    Pour moi, la communication de Lutens sur De Profundis est conforme à l’image de la marque, un rien provoc, bousculant les tabous. Bien sûr qu’on peut le voir comme un parfum « cheap » et vulgaire au premier abord. Ne pas se parfumer pour des obsèques ? Oui. A proscrire les senteurs-séductions lourdingues. Vous imaginez les églises empester la « bonne » odeur du métro aux heures de pointe pendant le requiem ? Mais une délicate odeur proprette d’encens, d’Oliban, de Myrrhe, d’Iris et même de Chèvrefeuille, de Chrysanthèmes et de Glaïeuls … pourquoi pas ? Il ne s’agit pas d’offenser qui que ce soit mais de comprendre un point de vue différent. Enfin, je veux dire qu’il existe peut-être un autre niveau d’interprétation, un peu caché, moins morbide, plus mystique et oui, plus profond dans De Profundis. En tout cas, il semble que ce soit l’esprit de ces molécules captives dont De Profundis serait une des premières évocations modernes. Mais on peut dire aussi que ce manque de clarté est propice à ce genre d’élucubrations. Un écran de fumé, per fumar… tout est possible.

    Antonin

    Ps : je ne suis ni salarié ni actionnaire chez Givaudan ou chez Lutens.

    RépondreSupprimer
  45. Zab et Dau, sincérement, un parfum discret à un enterrement, ça passe. C'est plus les trucs genre One Million et tout que je trouve déplacé. Perso, quant j'ai été à l'enterrement en question dans l'article, j'avais mis L'Heure Mystérieuse, qui poru le coup, colle bien à l'image de deuil un peu je trouve.

    Mais après, c'est vrai que il y a des circonstances où le parfum n'est pas de mise (perso, je dirais l'hopital...). En tout cas, hâte de lire ça ;)

    RépondreSupprimer
  46. Antonin (en fait non, vous êtes pas la personne que je croyais que vous êtiez ^^)

    Alors là... si je suis capable de détecter de la coumarine ou du dihydromyrcenol (du dhmol quoi ^^), là, le seul nom à rallonge que je connais comme ça, c'est l'alpha métyl ionone (je suis même capable d'en faire l'écriture topologique :D ! ok je sors ...)

    Bref, je ne connais pas cette molécule, ni même ce qu'elle sent. Quant à l'innovation de Lutens, sur Jeux de Peau, euh... bof. Et L'Eau, c'est encore pire (mon assouplissant sent meilleur). Mais bon, c'est un peu ma série du diable chez Lutens (même si JdP passe mieux). Quoiqu'on en dise, le résultat de De Profundis n'est pas désagréable. Ca fait juste bombe pour toilette, avec une profondeur dans le parfum en plus, qui me rappelle Noa Perle. Le texte est selon moi ni provoc ni osé. Juste hypra qualibré pour les cibles qui "adooooorent Oscar Wilde et Baudelaire" et totalement incompréhensible niveau syntaxe (et pour vous dire, j'adore le latin, qui ne fait pas toujours dans le simple...).

    J'imagine que pour voir les aspects plus positifs de De Profundis, il faudra que je lise des avis des autres. J'ai fait tourner quelques échantillons déjà, j'attend les retours. Puis aussi les articles des autres blogger (je sais que Miss Ambre Gris aime beaucoup... et je pense que Dame Grain de Musc l'apprécie aussi). J'imagine que l'on va avoir droit à "la profonde cohérence entre l'odeur de chrysanthèmes fraichement déposés sur un cercueil de pierre froide et le texte de communication explicitement ouvert sur les recueils baudelairiens".

    En tout cas, Antonin, merci pour vos précisions, j'ai trouvé ça vraiment interessants ! Vous êtes dans le milieu pour connaitre ces détails sur ce petit composant de synthèse ;)

    RépondreSupprimer
  47. Dau, votre idée est très bonne. Moi aussi, j'attends avec impatience votre article !

    RépondreSupprimer
  48. Heu, j'ai peur de vous décevoir (il est fait) parce qu'en fait, c'était plutôt un petit jeu genre pastiche qu'un vrai article de fond très intelligent... Et de fait: pas de parfum à l’hôpital et au enterrement. Mais ça m'a amusé: peut-être bientôt: je mets quoi quand je reçoit à dîner, quand je vais faire mon marché, etc... Mais c'est franchement plus un petit jeu littéraire qu'autre chose. Le plaisir de se prendre pour Nadine de R! Et au passage, j'en profite pour citer l’article du Dr P: histoire de bureau au parfum. :)

    RépondreSupprimer
  49. Eh bien , oui, c'était comme ça que je voyais les choses : juste un mini-forum pour s'amuser!

    RépondreSupprimer
  50. Ah ! Je vois que les commentaires sont revenus ! Je suis content ^^ (je sais, je délibère tout seul :p)

    RépondreSupprimer
  51. Jicky, je ne crois pas que je me précipiterai pour sentir De Profundis mais lorsque j'aurai l'occasion de le faire ce sera avec une pensée pour vous.
    Je voulais saluer votre esprit critique, et la belle leçon d'intelligence que vous avez donné ici.

    RépondreSupprimer
  52. Amalia,

    tout d'abord, merci beaucoup beaucoup ! Ca fait plaisir ce message !
    Quant à De Profundis, si faut le sentir ! Parce que vous allez voir que lorsque la date de sortie va arriver, les blogs vont en parler, et en bien surtout. Comme ça, à vous de faire la part des choses. Mais j'ai déjà fait sentir à quelques autres passionnés, et mon nez n'a pas buggé : Chèvrefeuille d'YR en mode Lutens !

    En tout cas, merci beaucoup =)
    (j'ai pensé à toi aujourd'hui, je suis passé devant une entreprise : Agence AMALIA Sarl ^^

    Bonne soirée =)

    RépondreSupprimer
  53. Senti.

    Et en effet, ça ne vole pas haut du tout du tout. Je garde l'anonymat pour éviter les represailles...

    Merci pour cet article

    RépondreSupprimer