jeudi 31 mars 2011

La Treizième Heure - Cartier - L'Ombre du Vent, Conclusion en émanation

Autodafé

Que sentirait l'ombre du vent ?
Ou non. Que sentirait L'Ombre du Vent ?

Le Bibliothécaire, Giuseppe Arcimboldo
Un livre. Que sentent les pages d'un livre ? L'odeur un peu rêche du papier, celle plus fumée de l'encre, et parfois, celle assurément terreuse du frottement des pages. Nouveau, on détectera l'odeur du cellophane ; jauni, la fumée et le moisi seront de mise ; entreposé délicatement dans une bibliothèque, il évoquera le beige, parfois l'orange. Policier, livre pour enfant, fantastique, roman d'amour, classique, ....

Café frais, fleur séchée, gousses de vanille. Cuir ? Oh oui...

Cependant, sortons du concret. Reculons. Eloignons nous de nous. Oui, quittons juste le temps d'un instant notre monde illusoire. Car cette trame développée sur l'escapade avec L'Heure Mystérieuse reprend belle et bien cette illusion de la vie. Illusion que Mathilde Laurent, Mme Jicky, reprend dans toute sa série des Heures. Car c'est bien cela que je vois dans ce cadran olfactive : du baroque. BA-RO-QUE !! Maître mot de ma femme ! Ou comment à travers des éléments distincts, Mathilde Laurent parvient à symboliser une tout autre merveille, de manière à souligner l'aspect vain des éléments, où tout est extrême, et où tout peut être reporté à soi !


Le Feu, Giuseppe Arcimboldo


Paule Daré-Meer.
A vrai dire, XIII est assez étrange. On ne peut pas dire que c'est du jamais-senti, ou qu'elle est totalement polarisante. Non, c'est vraiment une sensation de "toi tu n'es pas comme les autres". Sans tomber dans le radicalisme du "nous n'avons pas les mêmes valeurs" tel un Bas de Soie. Car si on était forcément fortement déstabilisés en sentant le sillage de Mme La Mystérieuse, nous menant dans un monde de reflets, poursuivre les pas de son double illusoire est encore plus troublant. Une Treizième Heure. Le relief est inévitable : L'Heure Mystérieuse nous menait aux confins d'un autre monde, mais où la Terre était encore perceptible ; XIII nous mène dans un autre monde. Un monde de feu, de flammes, de profondeur, d'abymes, mais aussi de joie, de volupté et d'entrain !



Un monde où la vie crépite, alors que le crépuscule a décru depuis longtemps ! Un monde où le temps n'a plus de fin, et où tout semble renaître de ses cendres ! Un monde où chaque trésor a été conservé ! Et notamment les livres... 

Car, il est des livres que l'on brûle. Des livres dérangeants, des livres interdits, des livres maudits. Des livres renfermant des musiques impossibles, des histoires oubliées, et des odeurs... baroques ! Et ce sont ces livres là qu'enflamme un personnage du livre L'Ombre Du Vent. Ce personnage, c'est Lain Coubert, un être étrange, apparenté au diable. Il terrorise les songes des gens ancrés sur Terre, marquant leur subconscient à jamais, par son visage brûlé, semblable à un cuir sec. Son haleine exhale une odeur de fumée, et ses mains embaument un bois roussi. Et Lain Coubert, c'est l'autre nom de XIII.
Sauf que ces mythes associés au pyromane ne correspondent pas à XIII. La Treizième Heure, brûle, mais fait renaître des cendres. Elle sonde l'enfer, pour mieux nous faire tenir à la vie. Elle évoque une littérature interdite pour ouvrir les esprits et enfin, elle dérange pour nous tenir tout de même éloignés de sa beauté naturelle.


La Treizième Heure ne correspond ainsi plus à une entité à part entière, encore palpable comme pouvait l'être son heure jumelle, mais bien à une nouvelle vision des choses. Une réinterprétation d'un culte olfactif primaire : la fumée et le feu.

Elle clôt une collection en définitive totalement baroque, en contact direct avec un monde différent. Un havre de fruits, de noir, de lumière ou de nature. Mathilde Laurent signe ici une oeuvre infiniment magistrale !

jeudi 24 mars 2011

L'Heure Mystérieuse - Cartier - Introduction en clair / obscur



Petiot, on m'a toujours dit "le noir et le blanc, ce ne sont pas des couleurs : ce sont des nuances". Jusque là, je n'ai jamais cherché à contredire cette loi sacro-sainte, qui s'est imposée à moi avec plus ou moins d'évidence.

De mes expériences clair / obscur, je retiens évidemment cette période de ma vie où je voulais être astrophysicien (les maths et moi étions encore de bons amis...), et que j'avais mon télescope, que j'aime d'ailleurs toujours autant ! Et je me souviens encore de mes nuits d'été où, j'ouvrais alors la fenêtre du salon de chez mon père, et où l'on bravait le froid des soirées estivales pour observer la Lune.



L'air lourd et intense de l'appartement s'emplissait de l'assourdissant silence de la ville la nuit. C'était une véritable mission de garder la Lune dans son objectif, et à chaque regard, c'était toujours ce "Ooohh" d'admiration qui s'échappait de ma bouche. Le noir de la nuit était empli du blanc éclatant de la Lune, et il pouvait se refléter dans le jeu de miroir du télescope.

Et à chaque fois que j'ouvrais cette fenêtre, le silence de la nuit était rompu par le claquement des pas d'un inconnu qui marchait le long de l'étroite rue à sens unique en face de la fenêtre.

C'était L'Heure Mystérieuse.
Car en pleine nuit, noire, s'il y a bien des talons qui claquent le sol si intensément sombre de la rue pavée de la ville, ce sont les siens. A vrai dire, le sol n'est pas noir. Non, il est blanc. Blanc de la lumière de la Lune qui se reflète dans l'humidité des dalles du sentier. Ou plutôt, non. Le sol est noir, puis blanc suite au passage de la Mystérieuse. Tout se mêle dans mon esprit, et instinctivement, je sors subitement de chez moi,

La curiosité m'a toujours poussé à poursuivre discrètement les personnes telles qu'elle. Cette classe intemporelle, qui traverse la rue, tout en discrétion, en silence et en magie. Je me fais tout petit. Je rentre ma tête dans le col de ma veste, et je renfonce mes mains dans mes poches. Et c'est dans cette poche que j'appuie sur le bas du cercle de mon iPod : play. Intro.

Adam Elsheimer, La fuite en Egypte, détail
Introduction à l'autre monde. Celui où l'univers n'est plus celui des pavés noirs de la nuit, mais celui du reflet blanc, où tout s'inverse. Où la tête enfouie est, en réalité complètement dévoilée, nez en proue et en action. Où les mains ne sont plus cachées, mais véritablement mises à nue. Où l'odeur sèche de la craie qui était restée dans la poche s'est mélangée à celle plus humide des mains, adoucies par le froid embrumé de la nuit. Où la musique ne reste pas dans nos oreilles, mais se propage dans l'environnement. Où le blanc devient noir et le noir devient blanc. Où les deux contrastes ne forment plus qu'un tout, se nuancent. Cet autre monde, qui s'avère en fait être la Lune. Cet autre monde où la Mystérieuse ne l'est plus, et pointe du doigt la Terre, lointaine et hors d'atteinte, si ce n'est olfactivement, par vagues d'odeur de mousse, de volutes de prémices de fumées, et d'émanations camphrées, à la frontière du minéral, symbole de ces dalles que l'on foulait un instant plus tôt.

La musique s'avance dans le temps, dans un écho de voix lointaines, et de claquements, qui correspondent à la perfection au bruit des pas de la Mystérieuse sur le sol devenu ciel. Cependant, la Mystérieuse a disparu. Je lève la tête vers le ciel, et je tourne ainsi, dans une ronde perpétuelle, jusqu'à ne plus rien distinguer, cherchant dans le ciel, perdu, dérouté. Je n'avance plus réellement, c'est le monde autour de moi qui se déplace, comme si j'étais dans un tunnel transparent, où défilerait un éventail de la vie sur la Terre. Le temps s'est définitivement arrêté, et est devenu immatériel, comme moi en cet instant précis.

Un temps qui s'est écoulé subitement, et m'a ramené dans la rue, sur terre, les pieds bien ancrés sur les dalles, noires.

Sortir de cette course à la poursuite de L'Heure Mystérieuse ne m'a pas laissé indemne, et c'est tout émoustillé que j'ai rejoins ma maison, claudiquant. J'ai monté avec difficulté les marches, puis en rentrant, je me suis posé avec sauvagerie sur mon lit. J'ai allumé la lumière et j'ai pris le premier livre qui m'est venu sous la main. L'Ombre Du Vent.

A suivre ;)

Peinture abstraite noir & blanc

jeudi 17 mars 2011

Parfums de la peur...

Aaaah... Les TPE ! Je suppose que la plupart d'entre vous ne connaissent pas ce que c'est vraiment. En gros ces Travaux Pratiques Encadrés correspondent à de gros exposés sur des thèmes très larges (genre pour moi c'était L'Homme et la Nature, mais on s'en tape), que l'on croise avec deux matières, sur un sujet au choix.
Donc en gros, nous c'était L'Homme et La Nature - Bio/Français - La peur.
Avec comme problématique "Physiologie de la peur : frein ou moteur de la créativité ?" (je suis particulièrement fier :p)

Couverture (pas définitive) de mon TPE !


Bon, voilà. Ca c'était la partie "présentation superficielle".

En gros, mon TPE, ça a donné quoi ? Bah disons qu'il est juste trop beau, trop bien fait et que j'aurai 20. Voila, c'est dit :p

Mais en fait, disons que dans mon "encadrement" j'ai été limite menacé de mort par mon corps enseignant (c'est une image bien évidemment). Ils étaient choqués que j'ai pas pris le parfum (ça aurait pas été drôle... Puis j'aurais jamais tenu 5 minutes à l'oral ! Là dernière fois j'ai fait un petit exposé dessus que j'ai restreint au maximum, ça m'a fait 3 heures pleines...). Ainsi, il fallait absolument que je parle de parfum dans mon TPE. Et c'est ainsi qu'est partie ma recherche sur... Le parfum de la peur !!! Mouah ah ah ah ah !!!

Donc voici ma partie écrite sur l'odorat et la peur :

"« SENTIR – vous l’avez déjà dans le mot – est lié aux sentiments, donc à un acte émotionnel qui comprend ainsi la peur, la joie, etc. ». Véro Kern, parfumeuse professionnel pour sa propre marque Véro Profumo, nous livre ici en exclusivité sa vision du rôle de l’odorat sur les mécanismes de la peur. Elle l’avoue elle-même, la peur est elle aussi régie en partie par l’odorat. Il existerait donc des odeurs liées à un souvenir personnel. Dans une interview avec nos journalistes, elle a confié ceci : « Les parfums qui me font peur sont ceux avec des effets toxiques tels que la fumée épaisse, l’odeur des aliments pourris, les odeurs de putréfaction ou encore les gaz d’échappement des voitures ». Ces images renvoient à la fonction là encore primitive de l’odorat : repérer la nourriture nécessaire à l’homme, et si sa consommation est dangereuse ou pas.

Dans une autre interview, nos journalistes ont pu obtenir des confidences sur l’odorat et la peur, de la part de Ralf Schwieger, parfumeur chez Givaudan, et créateur entre autre de L’Eau des Merveilles d’Hermès, ou de Lipstick Rose aux Editions de Parfum Frédéric Malle : « Personnellement, je n’ai jamais senti quelque chose qui me fasse peur, mais peut être des odeurs en tant que signes d’alarme (sulfure d’hydrogène, odeur de gaz de ville, odeur de brûlé, etc.) ». L’odorat comme système d’alarme de notre organisme. Les sens comme avertisseurs du danger."

Bon voilà. C'est super court, mais au moins c'est dans l'écrit.

Puis pour l'oral... eh eh... On a fait un TP sur l'odorat de la peur ! Mes profs ont donc eu la joie de découvrir... Sécrétions Magnifiques, d'Etat Libre D'Orange !

Tout d'abord, ce parfum colle totalement à notre sujet, rien que dans le descriptif. Oui, bon, une partie du descriptif, pas TOUT le descriptif (on zappe la partie zigounette et mounette sont au restaurant, qui paye ?). Donc on a sélectionné ce moment du descriptif : "libère sa charge d'adrénaline dans une cascade d'aldéhydes" et toc qu'on rabâche sur "l'accord adrénaline" (la petite binouche qui gère toute la peur :p). Et puis alors après, on mise sur le rejet total. Là je vous parle de ma petite déception. Sécrétions Magnifiques ne me fait plus rien. Pire : je l'apprécie !

Sécrétions Magnifiques - ELO
Durant l'oral, on a parlé en mode "5 minutes par personne" (chrono en main :p) et c'est ainsi qu'est venu le moment fatidique : le test ! En soi, mon partenaire a fait tester sur peau et les profs ont senti, stoïques (si ce n'est une grimace).

Puis on a continué (ça s'est super bien passé, si quelqu'un est tenté de faire ma biographie ^^). Et à la fin, lors des questions, j'ai enfin eu ma réaction que je voulais : "Et ce parfum ?" !!!!

Et les profs ont été vraiment intrigués ! Ils ont été assez gênés, et ont soulevé "l'audace de faire sentir ça", ils ont relevé une note très métallique, et ils m'ont avoué être totalement dégoutés, avec l'envie de vomir ! Sourire sadique. J'ai réussi !!!! Parce qu'en fait, j'avais trop peur du gros bide. Parce que j'avais fait quelques test. Voici le résultat : mon prof de maths et son "y'a pas un peu de jasmin ?", la dame du CDI "c'est plus un masculin" et le gent camarade avec qui je faisais mon TPE qui disait "moi perso je l'aime bien, il ne me fait rien".

Donc voila, je souligne le succès !!!

Maintenant, place à la réflexion ! Comme les parfumeurs, je vous soumet aux questions : existe-t-il selon vous un parfum de la peur ? Y a t-il des parfums qui vont effraient ? Et avez vous des odeurs qui vous évoquent inévitablement la peur ?

Dans mon cas, en odeur de la vie de tous les jours (du moins, presque tous les jours), j'ai peur de l'odeur des sueurs froides. Aaaah ! C'est horrible ! Celle qui coule le long des côtes, alors qu'il fait -20 dehors et que vous n'avez pas chaud ! C'est tellement horrible !!!


Sinon en odeurs, j'ai énormément de mal avec des roses extraites je pense par distillation "à l'ancienne", caractérisée selon moi par Elizabethan Rose, de Penhaligon's. Je vois exactement le cercueil. Oui, avec ironie, on peut dire que ces roses sentent le sapin...

Vanité - Philippe de Champaigne

Puis la jacinthe ! Ah ma jacinthe ! C'est assez fou, je ne supporte pas ça. Ca me rend claustrophobe ! Et ça m'évoque inévitablement l'odeur de la graisse, de l'huile. Je vois la sauce mayonnaise dégoulinante, la sauce barbecue, le ketchup, puis la graisse qui s'échappe des frites et des pains de hamburger ! C'est tellement répugnant ! Ca suinte de partout dans des miasmes d'enfermement et d'huile immonde ! Aaaaaah !!! Vraiment repoussant !


Voila ! Si vous avez des questions, je suis là !
Puis j'attends inévitablement vos réponses !

jeudi 10 mars 2011

Jeux de Peau - Lutens : Où es-tu?

Où est Charlie - Martin Handford


Oui oui, je suis catégorique, l'enfant a un côté maso. Bon, je vais pas le développer (on en aurait pour bien du temps !), mais s'il y a bien une chose sur laquelle je veux insister, c'est ce grand livre jaune, avec un grand bonhomme jovial, aux rayures rouges, blanches et avec ce foutu bonnet, ce foutu pantalon bleu et ce foutu sourire !

Oh oui ! Charlie, ou comment passer des heures à le retrouver, lui, grande godiche, perdu dans des mondes... étranges, avec sa girlfriend, son ami le magicien, son chien et bien sûr... le méchant ! (*Rire diabolique de porteur d'Hugo*).

Tout d'abord, faut avouer, on aime bien s'éclater à regarder le monde : "Oh regarde ! Un géant qui balance une carotte à un monstre des mers occupée à imiter un nuage !" (non, le créateur n'a aucun problème lié à la drogue). Puis alors après, claquement des mains sadique de l'enfant, sourire pernicieux, et phrase innocente avec sa petite voix fluette : "A nous deux, Charlie".
Là, ça rigole plus.

Et souvent, comme c'est parti, on en a pour des heures. Charlie, ok, Amie de Charlie, ok, chien de Charlie... Oh non ! Je l'ai pas !!! Mon Dieu !! (A deux c'est encore plus "drôle" => "Tin ! Cherche la queue du chien sur la page de droite, je m'occupe de la page de gauche !!").

Et bien voilà, pour votre détente, aujourd'hui Dr Jicky & Mister Phoebus present (avec l'accent anglais et le petit film de la 21 Fox Century ^^) -> "Amuse toi avec Jeux de Peau !" dans le recueil "Où est Lutens ?".
Le principe est simple, comme pour Charlie, à partir du dessin à thème original, ici la "boulangerie" (même si l'auteur a plus représenté un marchand de réglisse tombé sur une île qui sent le santal et la noix de coco), retrouve à ton tour toutes les références Lutens !
Et comme dans Charlie, tu auras les petits bonus à la fin !

Dans ce texte sont cachés les quelques références que s'est "amusé" à retrouver l'auteur. A toi de les trouver ;) (dur ^^).


Ainsi, amuse-toi à chercher la Myrrhe, Chypre Rouge, Santal Blanc ou Fille En Aiguille !
Pour les plus courageux, tentez vous à cette quête du Vétiver Oriental parti chasser le Chergui dans les steppes de Chêne ! 

Donc voilà, Jeux de Peau est le livre nouvelle génération dont on parle depuis 5 mois. Celui que l'on promettait innovant, surement révolutionnaire ! Ma foi, il semblerait que l'auteur ait manqué d'imagination, qu'il ait tout simplement repris ses anciens croquis, qu'il les ait déguisé un peu (arrêter, c'est très dur de faire des rayures blanches et rouge sur un flacon de Fumerie Turque ! Le petit cafouillis, certes très élégant du tracé ne fait pas ressortir la trame de l'aventure qu'il avait promis, et nous, comme des enfants, on cherche, on cherche et on cherche encore !

Maintenant, à vous de mesurer de l'intérêt ou non. Autant Charlie me plaisait avec sa bonhommie ma foi fort sympathique (comprendre "réellement casse-couille"), ses petites jumelles, ses clés, et ses parchemins de magiciens cachés dans un bateau sur l'infini, autant là pour le coup Lutens me donne certes envie de chercher dans son livre, mais non, il ne me donne pas du tout envie de l'encourager à continuer !
Je préfère autant regarder une irréelle silhouette dans la forêt ou alors un défilé digne d'un génie austère, que cet album où à la fin, comme le dernier monde des Charlie, tout se pare de la même teinte, je le répète encore, très belle, mais complètement inutile...

Où est Charlie - Martin Handford

dimanche 6 mars 2011

Lostmarc'h : le palet breton a parlé !

Les résultats sont tombés.
C'était le fun, j'ai même pas eu besoin de faire des papiers, chacun voulait un truc différent ^^

Alors :

- Patrice remporte une miniature de L'Eau d'Hermine, puisse sa fraicheur musquée t'habiller les "jours sans".

- Zab63 gagne la petite bouteille d'Aod, qui je l'espère égaillera ces tristes journées de fin d'hiver.

- Charlesdelille empoche son petit flacon de Din Dan (vous m'aviez rien dit, alors j'ai pris celui qui restait ^^). En espérant que la douceur de sa forêt vous promènera allégrement.

- Hangten sort vainqueur dans sa quête d'Ael-Mat, qui rafraichira, telle une brise marine, ses journées de labeur !


Envoyer moi vos adresses et tout par mail : alexis_toublanc@hotmail.fr.

Passez un bon dimanche !

jeudi 3 mars 2011

Lostmarc'h, L'Eau du Dimanche et... petit jeu concours :D !!!

Il y a des marques, comme ça, elles ont pas eu de chance, elles ont eu une boutique assez isolée dans Paris, pas forcément très explicite niveau vitrine, puis une visibilité pas si grande que ça sur internet.

Et pourtant... et pourtant !!! Les parfums sont tout simplement exquis !!!

Pour que vous puissiez découvrir ces parfums méconnus, Dr Jicky vous propose ainsi un petit jeu concours, et vous invite par ailleurs à visiter la très belle boutique, 111 rue Vieille du Temple, dans le Marais (pas très loin de la foire d'Etat Libre D'Orange).

Boutique Lostmarc'h dans le Marais

Lostmarc'h. Derrière ce nom typé "squaws wisigothiques et clownesques" (l'expression qui rapporte le plus au Scrabble...), se cache une sacrée compagnie de parfums fanfarons, originaux et signés. Petit tour de table de Lostmarc'h, des parfums bretons, aux odeurs... bretonnes !

Atao

Peut être la moins frivole de la gamme, Atao est une cologne. Mais bon, à vrai dire, elle n'est pas si inintéressante que ça. En fait, elle m'évoque la tête d'Habit Rouge, en moins poudré. Pour une promenade le long de la digue, elle est très sympa à côtoyer. Pas vraiment de surprise, même si c'est le genre de personne à toujours sourire, et même si ce fameux coup de vent emporte ce chapeaux de paille de...

L'Eau du Marin

Non, je vous le dis tout de suite, L'Eau du Marin ne se trimballe en imper jaune toute la journée... Au contraire, c'est une personne qui est un peu dans le style d'Atao, en plus douce. Peut être un peu trop lisse et diaphane, L'Eau du Marin ne marquera pas les esprits, mais sera quand même une amie lointaine porteuse d'un agréable souvenir.

Din Dan

Pour tout dire, Din Dan a été un véritable coup de coeur sur l'instant. Un mec vachement sympa, pleins de boost, assez écolo dans l'âme (peut être sa facette la plus louche... il met très souvent ce gel désinfectant pour nettoyer ses mains sans savon !), mais avec une jovialité certaine ! Et pour ces demoiselles désabusées (ou même ces messieurs), Din Dan s'occupe aussi du linge !

Eau de L'Hermine

Hermine, c'est la fille que j'ai rencontrée tout à fait par hasard. Elle avait oubliée sa grande écharpe blanche toute douce sur le banc de la digue. J'étais resté longtemps à côté, espérant une venue quelconque. Puis elle est apparue, une petite robe blanche tout simple et un chapeau de paille avec un bandeau noir décoré d'une petite rose fanée dessus. Fort sympathique, très belle, mais en revanche, telle une Cendrillon, elle s'éclipse toujours avant la fin du bal !

Iroaz

La belle aux cheveux bouclés et aux yeux en amande. Celle dont le seul parfum de la peau semble si subtil, au point d'en devenir un à part entière. Iroaz, toute d'une robe blanche tachetée de noir vêtue aime la simplicité des choses. Odeur de rose, odeur de bois, odeur du printemps, tout simplement. A tester, et pourquoi pas, à adopter.



Aod

Une création vraiment originale qui sent... un après-midi sur la plage. Oh oui, la serviette à rayure blanche et rouge, le sable, la mer, la crème solaire. On pourrait même sentir l'odeur du ballon humide par l'eau salée et rêche par les grains de sables qui se collent dessus. Une présence claire et lumineuse, portée avec un chapeau de paille là encore. Et attention de pas éclabousser les bronzeurs lorsque vous passez à côté d'eux, encore trempés par la baignade...

Lann Ael

La référence sur laquelle on parle le plus. Et pas la moindre. Lutens veut nous faire l'odeur du pain. Lostmarc'h vise plus la pâtisserie qui sort du four... Là où le premier échoue, avec un classe certaine tout de même, la marque bretonne réussit avec brio le tour de force de créer un parfum réellement gourmand, mais totalement équilibré, et au final très doux et très musqué, qui pourrait presque évoquer Musc Ravageur. Un gourmand étrange, et incroyablement attirant.

Ael-Mat

Je finirais avec mon préféré de la gamme : Ael-Mat. A vrai dire, il est plutôt discret quand on le découvre pour la première fois, et pourtant, c'est celui que je préfère. Il reprend un peu le thème salé de Aod, mais a en plus une dimension aquatique jamais sentie. En fait, il m'évoque Iris Ukiyoé. Ou plutôt, Iris Ukiyoé m'évoque très fortement Ael-Mat, la patte Ellena, une touche mandarine et un équilibre en plus par rapport au parfum breton. L'image de la pluie qui s'abat sur une plage, qui vient nettoyer notre peau pleine de sel, un parfum poète et infinie.

Gaspard Friedrich, Le Moine et la Mer

Voila pour les parfums de la gamme Lostmarc'h.

Cependant, ils ont aussi quelques colognes, ma foi, très belles et sympathiques, mais ce sont des colognes. A l'exception d'une merveille, un bijou tellement enfoui qu'il se doit d'être déterré, tel un coffre au trésor caché par des mètres de sables : L'Eau du Dimanche !

Inspiré de ces diners de famille du dimanche, où le parfumeur était marqué par l'odeur d'après rasage de son grand-père, il a voulu recréer l'odeur de cette bise fugace où tout se confondait : le bois de la table, l'odeur du grand-père, la fraicheur du dimanche.

Et bien, oubliez plus ou moins cette description de Papy : de l'après-rasage, on ne pourrait sentir qu'une petite fugacité de lavande en tête. Car à vrai dire, cette eau est une ode à... la fève tonka ! Cette eau n'est légère que par son prix, étant donné que la fève apporte une longévité toute douce sur peau.



L'Eau du Dimanche est en faite très cohérente, car avant même de savoir de quoi elle s'inspirait, c'est l'image d'une nappe en dentelle blanche qui m'est venue à l'esprit. Une petite touche un peu vieillotte, mais tellement belle et travaillée de musc et surement des notes de roses assez "passées" sont telles un vase posé sur cette dentelle de table. Le bois est finalement le support de L'Eau du Dimanche, mais ne s'impose pas. 

Un petit bijou qui pourra convenir aux fans de la Tonka Impériale, de Guerlain, mais pour les journées plus douces. Pour ces dimanches midi en famille...



Maintenant, place au petit jeu concours !

Je met 4 miniatures de 4ml chacune, de 4 parfums différents de Lostmar'ch pour 4 gagnants : petit défilé de présentation...
Et vous pouvez admirer tout d'abord Hermine, et sa silhouette longiligne en robe blanche. Din Dan, le petit lutin champêtre, écolo et serviable.  Aod, qui défile pour la collection été 2011, en mode serviette, chapeau et qui propose même une gamme solaire et Ael-Mat, le marin solitaire et si sage.

Si vous souhaitez participer à ce jeu, laissez un commentaire sur des parfums qui évoquent inévitablement pour vous un lieu de vacances, et dites pourquoi pas votre avis sur la gamme. Les résultats de notre fashion week made in Dr Jicky & Mister Phoebus tomberont dimanche.
Enfin, laissez lequel des 4 vous aimeriez découvrir : le premier tiré au sort aura celui qu'il veut, le deuxième celui qu'il veut, sauf s'il a déjà été pris (enfin bref, je m'organiserai, mais vous inquiétez pas, ils sont tous bon).

Bonne chance à vous, et que les douces effluves marines soient porteuses pour vous de trèfles à quatre feuilles !