Il est parfois des passages de notre vie qui sont difficiles.
Pomone, cette déesse grecque des fruits, mariée à Vertumne, ainsi que Perséphone, déesse des saisons et du printemps (entre autre bien évidemment), mariée à Hadès, sont elles mêmes des victimes de ce fléau moderne qu'est le divorce.
Pomone, celle là même qui succomba à Vertumne à la suite d'une séduction plus qu'impressionnante de la part de ce dernier, ne supporte plus la vie lancinante qu'elle vit depuis plusieurs siècles.
Et dans un second temps, Perséphone, une légende vivante dès sa naissance. Être la fille de la déesse des moissons aide beaucoup, surtout quand on devient soi même déesse des saisons et du printemps... D'ailleurs tout le monde se souvient de cet événement divin-people : l'enlèvement de Perséphone par Hadès. On rapporte qu’elle ne supportait plus l’étouffement de l’enfer qu’elle vivait.
Mais que sont-elles devenues suite à leurs divorces ?
L'histoire mentionne rarement des unions telles que Pomone et Perséphone. Leur rapprochement semblait inévitable. Elles se sont assemblées. Unies.
Nous les avons rencontré dans leur havre "de paix", dans une clairière qu'elles ont elles même nommée Le Printemps, en hommage à l'œuvre de Botticelli.
Dans cette œuvre, Botticelli joue sur l’allégorie des personnages et des lieux antiques : le jardin des Hespérides et les pommes d’or, qui définirent d’ailleurs un des douze travaux d’Hercule. On note aussi la présence de Cupidon et des trois Grâces, et même de Vénus au centre, avec l’air d’être enceinte, enceinte du monde, prêt à revivre pour le Printemps.
Accéder au Printemps de Pomone et Perséphone est une véritable aventure en elle-même. L'arrivée se fait aux jardins des Hespérides, qui pour le coup a abandonné ses pommes d’or. C'est un peu une sorte d'antichambre : impossible de mettre ses pieds là où l'envie nous prend. Car Le Jardin des Hespérides a des airs de joyaux dévastés. Tout brillait, mais maintenant, c’est l’obscurité qui règne en maître ! D'un côté, le clan Pomone et de l'autre le clan Perséphone, constitués eux même de satyres, de faunes, et d’humains. Les pro-Pomone jettent sur les Perséfans tous les fruits qui leurs tombent sur la main : des pêches, des fraises, des baies types mûres, groseilles, framboises, des cerises. Les Perséfans tentent de répliquer en larguant non pas ce qui explose et éclabousse, mais ce qui fait mal : des citrons verts pas murs et très durs, des ronces, des épines et autres concentrés d'acidité de fruits. Et nous de passer dans le no man's land, tentant d'éviter tantôt les lances-coulis (une nouvelle arme, cousine du lance-flamme, mais avec du coulis de grenade), les bazoograins et les fusils à plante.
C'est réellement un étonnement, de voir autant d'éparpillement, de cohue, alors que Le Printemps se dit être un havre de paix.
C'est après la traversée de ce Vert-Dun que l'on peut enfin accéder au Printemps. Etrangement, c'est la tête reposée et soulagée que l'on peut y entrer... Et contrairement à ce qu'on pourrait croire à la suite de l'épisode du jardin des Hespérides, Pomone et Perséphone sont vraiment très proches...
Elles dansent en plein milieu de la belle clairière.
Quand nous arrivons, nous sommes de suite caressés par des voiles de soie, à la texture aussi douce que de l’herbe fraiche, voiles qui nous ont été eux-mêmes distribués par de petits angelots, voletant au-dessus de nous. De belles dryades, toutes de bourgeons vêtues, nous ont offert de délicates petites bouchées de violettes au laurier. La douceur verte de l’arôme de la fleur contrastait de manière éclatante avec le Lauracée. C’est ensuite que Pomone et Perséphone se sont arrêtées. De leurs regards profond, d'une couleur indéfinissable semblaient jaillir des flammes de Nature, toute la vie semblait s’extraire de leur souffle un peu effréné. Puis elles nous ont sourie.
Ces instants ont été d'une rare magie, car les deux déesses jamais ne parlaient. De leurs gestes graciles, elles nous ont menés vers un endroit un peu plus reculé de la clairière. De petits farfadets aux sourires malicieux s'amusaient d'ailleurs à se téléporter un peu partout au même moment, avec une délicieuse odeur terreuse à chaque disparition et une odeur de feuille de buisson à chaque apparition.
Puis Pomone a cueillie une baie. Une seule. Sans rien dire, elle nous l'offrit et nous la mangeâmes.
Et c'est à partir de ce moment que je ressentis toute la richesse, la profondeur du Printemps. Ce monde irréel entre guerre et paix, acidité et amertume, beauté et froideur, complexité et simplicité. Un monde de trapéziste, tout en équilibre, où les humains côtoient les dieux, où les humains créent des Dieux.
Durant ce moment de dégustation, chaque seconde pouvait être une heure, tant la complexité de la chose était incroyable.
Une heure incroyablement charnue, vivante. Une heure folle.
La baie était une canneberge
Bonjour, où peut on sentir ce parfum ?
RépondreSupprimerMerci
Bonsoir Anonyme !
RépondreSupprimerLes Heures de parfum ne sont trouvables que dans les boutiques Cartier parisiennes, où l'accueil est plus que médiocre.
En revanche, elles sont aussi disponibles aux stand Cartier Parfum des Galeries Lafayette, où l'accueil est génial ! La petite dame est tout bonnement très gentille et connais bien sa gamme, ainsi que la parfumerie en générale. Je vous conseille d'aller aux Galeries...
Bonne soirée =)
On peut les trouver dans TOUTES les galeries Lafayette???
RépondreSupprimerPatrice
Non non ^^ On trouves les Heures de Cartier aux Galeries de Paris à Saint Lazare seulement :p
RépondreSupprimerPuis dans les boutiques Cartier de Paris (mais c'est particulièrement dangereux comme endroit :p)
Puréééééééééé mais ca me saouuuuuul! (crise de nerf!)
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