dimanche 24 octobre 2010

Vétiver Tonka, Hermès - Willy Tonka


Dans le registre roman culte pour enfant, Tim Burton a aussi mis en scène magiquement Charlie et la Chocolaterie. Attention, gros fan. C'était vraiment mon bouquin fétiche quand j'étais en primaire. Je le lisais au moins une fois par mois !

Danny Elfman et Tim Burton nous offre ici un générique magique (j'ai toujours aimé les génériques bien faits ! Limite je vais voir des films que pour ça des fois !). Quel sens du détail ! Là encore, un point pour la madeleine de Proust ! J'ai toujours aimé les petits mécanismes où tout s'enchaîne de manière naturelle pour arriver à un point voulu (ah les Looney Tunes... ah Claude Ponti !). Je vous laisse savourer...


Vétiver Tonka, c'est le descendant de Willy Wonka (non, vous inquiétez pas, Charlie et lui sont juste super potes !). Alors que Charlie va se spécialiser dans le marketing, et dans le respect de la technique, Vétiver Tonka, lui, c'est un peu l'âme de M. Wonka.

Au premier abord, il n'y a pas de doute, c'est l'image même de ce que le chocolatier de légende dégageait lui même en son temps. Une classe raffinée, un peu farfelue quand même et ambigüe.
Vetiver Tonka nous replonge tous dans le Salle au Chocolat. Il est lui même comestible, comme le faisait remarquer son prédécesseur. Une âcreté verte, comme l'herbe fluo de la Salle, aux arrières gouts mentholés, ainsi qu'une rondeur veloutée, dans les tons marron du chocolat de la cascade. Et quelle cascade ! Vétiver Tonka, quand il nous prend la main pour nous faire danser dans la salle, entraine une gigantesque cascade de sentiments : gourmandise, certes, mais aussi des rires, des envies de sauter partout, de grimper. Mon délire préféré avec Vétiver Tonka ? Rouler sur la colline d'herbe-chlorophylle en essayant d'arriver le plus vite au baobab en noisette, sans tomber dans la rivière de chocolat !

Parce que malgré tout, Vétiver Tonka n'est pas très axé sucreries. A vrai dire, il va plutôt essayer de faire de nouveaux gouts, en régulant le glucose. C'est d'ailleurs l'éthique Wonka-Tonka : une exploration des classiques, avec la fantaisie habituelle tout en évitant de tomber dans la gélatine. On préfère une noisette aux accents piquants de la menthe. Ou alors on invente une brique de bois crémeuse et fondante, à la manière du lait, mais avec une touche de graine de tournesol. 
Autre innovations, les bâtons de foin. Des gourmandises sous forme de bâtonnets avec un arrière gout de paille, de pain d'épice et de foin, le tout dans la plus onctueuse et la plus fondante des crèmes !

Vétiver Tonka a tout de même quelques faiblesses. Il n'aime pas se mettre en avant. Quand il doit faire une "promo" pour sa nouvelle gourmandise, on voit qu'il n'est pas très à l'aise en public. En revanche, c'est une personne délectable lorsqu'on la découvre dans un endroit intime. Dans le dialogue, c'est lui qui va te mettre en confiance, une sorte de chaleur s'échappant de ses douces paroles. Puis, il a toujours un sourire d'une rondeur et d'une sincérité extraordinaire...

"Un bonbon n'a pas à être utile, c'est pour ça que c'est un bonbon..."

1 commentaire:

  1. Jolie et intéressante analogie, comme toujours.

    Ah, Roald Dahl... Je peux dire sans exagérer que c'est l'un des principaux auteurs qui ont fait mon enfance!

    J'irai bien boire un peu de frambouille, moi...

    Faribole(s)

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