vendredi 1 octobre 2010

Jeu concours !

Et oui, même en temps que bloggeurs débutants, on commence ce petit truc bien sympa, les jeux concours :p !

Cette fois, la règle est simple, décrivez nous l'ambiance olfactive d'une maison qui vous a marqué durant votre enfance, ou même actuellement, et mardi, le gagnant remportera un échantillon de "Like This" de Etat Libre D'Orange, un parfum à l'odeur d'une chaumine écossaise, vue par l'actrice Tilda Swinton.
Bon, fantasmez pas non plus, les marques ne nous envoient pas - encore - des miniatures et des trucs binouches... Mais ça ne saura tarder :p !

A vos plumes, 3 - 2 - 1 go !

10 commentaires:

  1. Bon, je vois que je suis la première ... Allez je me lance.

    Plus que la maison dans laquelle j'ai grandie, celle de mes parents et dans laquelle j'habite toujours, c'est celle de ma grand-mère qui est le plus chargée d'émotions olfactives. La raison vient peut être du fait qu'elle est située en terre proustienne (non loin de Combray) et donc prédestinée aux synesthésies et au langage olfactif.
    Pourtant, elle n'a rien d'extraordinaire, c'est une ferme comme il en existe des centaines d'autres en Eure et Loir. Mais, transfigurée sous l'effet de la mémoire et des réminiscences, elle & pour moi un charme particulier.

    Tout d'abord, nous sommes à la campagne : elle vit, littéralement, au rythme des saisons. Chaque saison trouve son prolongement olfactif particulier dans la maison. La pièce où l'on sent le plus ces modiffications, c'est bien entendu la cuisine. En automne, elle sent les fruits cuits, la compote de pomme maison et surtout la pâte de coing avec ses relents sucrés que je retrouve dans Fille en Aiguilles (je mélange parfois l'odeur du coing de chez ma grand mère avec l'odeur du coing de chez mes parents, s'y ajoute dans ce cas l'odeur du feu de bois et de la fonte chaude, pour parfaire l'illusion de Fille en Aiguilles). Il y a aussi l'odeur de la viande, du gibier parfois à laquelle se mêle une impression de chaleur.
    En hiver, c'est la soupe à la carotte que l'on sent le plus, ainsi que la fraîche odeur verte de la véranda adjacente. Et à Noël, celle du sapin, un vrai que mon oncle allait nous couper dans le jardin.
    Au printemps, je dirais que ce sont les relents de terre du jardin et de lilas, l'heube fraîchement coupée et les première asperges.
    Et l'été, comme la fenêtre de la cuisine donne sur les champs, parfois le soir je sentais l'odeur sèche un peu poussièreuse des blés qui murissaient mollement dans les champs allors que le soleil se couchait dans une lumière turnerienne. L'été, les salades de concombre te leurs notes vertes et aqueuse, et surtout une interprétation magistrale, naturelle de L'Ombre dans l'eau lorsque les tomates du jardin mêlainet leurs odeurs avec celle des cassis que l'on mettait à cuire.

    Il y avait aussi l'odeur de ma petite chambre dans laquelle j'ai passé des heures à lire et sur le lavabo duquel une savonnette à l'amande douce exhalait ses arômes en une contrefaçon de Dans Tes Bras (c'est l'odeur de ma petite chambre qui m'a faite craquer pour ce parfum).

    Emotions un peu primaires, gourmandes, mais gravées à jamais dans ma jeune mémoires

    Anne / The Rebel Gardener.

    PS : Bravo Alexis pour l'article sur Auparfum.

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  2. Je découvre tout juste votre blog, messieurs. Il remplit à merveille ses promesses de fraîcheur! C'est agréable à lire, dans un milieu bien souvent sclérosé.
    Je suis moi-même une lycéenne poursuivant des rêves odorants, qui vous livre sa participation à votre concours, comme un encouragement (c'est brouillon et bref, mais je n'ai découvert ce blog qu'hier).

    C'est un châlet de montagne
    Réconfortant de rusticité
    Où j'ai passé bien des automnes
    Et vu mourir bien des étés.

    Ce qui frappe, en premier lieu, c'est l'odeur de l'altitude. Tel un organiste expert, elle sublime toutes les matières, et compose de véritables symphonies. Pour m'acueillir, elle mêle des effluves humides, terreuses, de champignons et autres feuilles en décomposition, aux arômes secs et boisés d'aiguilles de pin et de feuilles mortes, dans une allégorie de l'Automne. On croirait une reconstitution olfactive d'un tableau d'Arcimboldo, ou d'un air de Vivaldi.
    Pourtant, quelques notes de fleurs blanches dansent sous mes narines, comme les fantômes de leurs consoeurs, mortes avec l'été... C'est le parfum de ma mère: Joy, qu'elle arbore fièrement malgré les températures fraîchissantes.
    Nous entrons. Je retrouve mon cousin, et nous filons fissa jouer dans la remise. Ondine, le labrador obèse, nous suit en haletant, exhalant son odeur chaude et vivante, aussi rassurante que ses rondeurs maternelles. Les bûches entreposées nous murmurent un parfum ténu, l'écho du chant de leurs dryades, désormais éteintes.
    On nous appelle pour le dîner, mais nous ne pouvons nous empêcher de faire un détour par la bibliothèque. La poussière recouvre tout. Même les autres odeurs. A peine le vieux papier arrive-t-il à se faire une place. Dans les derniers rayons qui filtrent par les rideaux, les ombres prennent des formes fantasmagoriques. A cette heure, entre chien et loup, ils semblent humer le miel liquide.
    Bien vite, mon trouble est oublié: de la salle à manger nous parvient un sirocco de noisette. Un potage au potimaron! Je m'assois à côté de ma tante, de laquelle émane un parfum délicieusement poisseux, Angel. Mon oncle prend place, remuant dans un nuage de tabac froid.
    Après le repas, mon cousin et moi jouons les frigorifiés. Méfait accompli: on finit par allumer un bûcher. Lovée dans un fauteuil de cuir râpeux – à vue de nez, on le croirait vivant – je savoure le délicat fumet fumé de la flambée.
    Les flammes crépitent et rougeoient, comme autant de feuilles d'automnes.

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  3. Nous sommes mardi !

    J'ai fait un tirage au sort : c'est Anne qui remporte (envoie un mot sur fb pour ton adresse...)! Mais en même temps, merci Fariboles pour ton encouragement ! Et comme ça se fait pas de laisser les gens en plan, j'irai t'en chercher un, échantillon ! (bon, peut être pas tout de suite, mais bon... je ferai le plus vite possible ! Je suis débordé, puis j'ai pas trop le temps)

    Car vous avez toutes les deux fait de superbes descriptions :D ! Wahou !!!

    Sinon, Fariboles, C'est cool qu'il y ait d'autres lycéens passionnés comme ça ! Mon acolyte, Phoebus, est à la fac, mais bon à 2 ans près...
    donc, je laisse mon adresse mail : alexis_toublanc@hotmail.fr pour le contact et les adresses pour les envois !

    Et dernière chose : j'ai fait ce post en parallèle de celui de Jeanne, sur AuParfum (http://www.auparfum.com/), site que j'invite à visiter...

    Bref, reviens nous voir Fariboles, bravo Anne et

    Vive l'odorat !

    Jicky

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  4. Bravo Anne! Ton texte était très émouvant (j'aime particulièrement la phrase de conclusion).
    Merci Jicky pour le prix de consolation, c'est très gentil (je ne crois qu'ELO ait de point de vente à Lyon, où j'habite...mais ne t'en fais pas trop non plus, si tu es trop occupé).
    Pas de problèmes, je reviens vous voir (la preuve, me voici). En fait, je lis la blogosphère parfumée, mais il est vrai que je ne participe pas... Là, c'était un concours d'écriture (j'adore écrire), sur un jeune blog prometteur... Je me suis décidée!

    A très bientôt, alors,

    Faribole(s)

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  5. Fariboles,

    J'irai te le chercher... Par contre je te previendrai soit ici, soit par mails... mais bon ce sera plus vers les vacances ^^

    Bonne lecture (chez nous, tu peux participer, car on adooore l'écriture !, à vrai dire, on écrit plus que l'on ne commente les parfums, quoi que...)

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  6. Hello!

    Bon, je suis un peu hors suj', le jeu-concours étant passé depuis longtemps...
    Je me contenterais donc seulement de faire l'éloge de Like This en ces termes: chaleureux, épicé, décalé, à l'image de Tilda Swinton que j'ai eu la chance de croiser.
    Quant à Archives 69, la nouveauté d'ELO... Je n'en dis pas plus, vous verrez/sentirez bien si vous allez faire un tour rue des Archives!

    Bravo pour votre blog en tout cas, longue vie à Dr Jicky & Mr Phoebus :)

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  7. Juliette, eh bien merci beaucoup !

    En fait j'ai fait cet article en parallèle avec celui d'Auparfum (http://www.auparfum.com/?like-this). C'est vrai que les parfums comme celui là sont rares.

    Mais bizarrement aujourd'hui, on m'a trainé dans pleins de boutiques de fringues et de sac, et j'ai senti un truc pour femme de IKKS et si on faisait abstraction des fruits, on retrouvait une structure proche du potiron de Like This (bon, après il manquait toute la partie cuirée, boisée)...

    Il faut absolument que je retourne Rue des Archives (en plus, je sais pas vous, mais j'étais super bien accueilli, c'était sympa).

    Surtout que perso, on critique pas mal la marque, mais je le crie haut et fort, "mais quel pouvoir d'évocation" !! Les parfums sont vraiment... Wahou !

    Voila ^^

    Vive l'odorat !

    Jicky =)

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  8. Hello again! :)

    Oui, j'ai lu avec intérêt sur auparfum.com la descrption de votre expérience avec "Like This", que j'ai trouvée tout-à-fait poétique et appropriée.
    Je m'explique: d'après de ce que j'ai compris de la démarche de Like This, il s'agit pour Tilda Swinton d'emporter partout un peu de son atmosphère familière, mais également de la faire partager. Pari réussi, semble-t-il^^

    Je ne connais pas le parfum IKKS auquel vous faites référence, mais je ne manquerai pas de le sentir dès que l'occasion se présentera.

    L'"espace de libertinage olfactif" d'ELO se prête effectivement bien à ladite activité; pour ma part c'est un endroit que je fréquente régulièrement! Peut-être nous y croiserons-nous?

    A bientôt et que vive le Parfum!

    Juliette

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  9. Bon finalement j'ai pas pu y aller, mais je n'y tarderais pas trop ^^ (j'ai un emploi du temps de ministre !)

    En tout cas merci pour votre visite sur notre blog, et si les créations d'ELO vous interesse, sachez que des articles dessus vont venir... (je me sens pas mal inspiré pour L'Eau de Prtotection de Rossy de Palma...), mais bon pas pour tout de suite non plus ^^

    Bonne emaine =) (et à bientôt !!!)

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  10. Ah, j'ai hâte de connaître votre opinion sur l'Eau de Protection Rossy de Palma!
    Encore un parfum qui joue en-dehors des sentiers battus: une rose qui met autant en valeur ses épines que ses pétales, ce n'est pas banal!

    A très bientôt et bravo à vous!

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