"Les cueilleuses nous ont appris qu'il y avait deux chemins pour traverser la vie. Le chemin de la Nature et le chemin de la Grâce. On doit choisir lequel suivre.
La Grâce ne cherche pas être mise en flacon. Elle accepte d'être ignorée, oubliée, rejetée. Elle accepte les bouquets et les coups.
La Nature ne pense qu'à être mise en flacon et à convaincre les autres d'y oeuvrer aussi. Elle aime les traiter avec arrogance, imposer sa volonté. Elle trouve des moyens d'être malheureuse quand le monde rayonne tout autour d'elle et que l'amour sourit à travers toute chose.
Les cueilleuses nous ont appris qu'aucun de ceux qui suivent le chemin de la Grâce ne connaîtrait jamais le malheur. Je te serai fidèle, quoiqu'il advienne."
La Grâce ne cherche pas être mise en flacon. Elle accepte d'être ignorée, oubliée, rejetée. Elle accepte les bouquets et les coups.
La Nature ne pense qu'à être mise en flacon et à convaincre les autres d'y oeuvrer aussi. Elle aime les traiter avec arrogance, imposer sa volonté. Elle trouve des moyens d'être malheureuse quand le monde rayonne tout autour d'elle et que l'amour sourit à travers toute chose.
Les cueilleuses nous ont appris qu'aucun de ceux qui suivent le chemin de la Grâce ne connaîtrait jamais le malheur. Je te serai fidèle, quoiqu'il advienne."
The Tree Of Life, T. Malick |
Aube de l'Humanité, Terre - Couleurs
Flair. Vert. Ce sont eux qui m'ont conduit jusqu'à toi.
Tu peignais sur la table en bois clair, alliant au mouvement de ton pinceau un flottement de tes doigts dans l'air avec ta main libre. Le bleu se reflétait dans le coin supérieur de ton dessin et tu parvenais à imaginer pleinement. Ainsi, tu venais de créer le jaune-bleuté, imperceptible à l'oeil mais détectable au nez. Le jaune-bleuté était instable et avait les reflets du mercure que l'on dépose dans la neige candide. Il avait les irisations des bulles savonneuses qui éclatent quand le vent polaire érode les odeurs. Il dessinait les motifs d'une carapace de tortue : sinueux et nuancés, géométriques et imbriqués, tortueux et mélodiques.
Le reste de ta feuille était blanc et n'attendait que les manifestations de ta vie pour se réveiller. Petit à petit, le vert est venu se greffer au tableau. Une chute d'eau ruisselante et martelant au loin et des feuilles cachant le Soleil, préparées par la fluidité des algues aériennes et translucides. Le jaune-bleuté s'est animé. Le rouge, opposé, triomphant, s'est déclaré et tu as posé ta main sur son visage reptilien, écailleux, immortel, brûlant et suffocant. Titanesque, l'Orange a donné le Feu à ton dessin, y ajoutant une once de vie et d'intelligence.
The Tree of Life, T. Malick |
Puis tu l'as rattaché à l'Homme. Le Blanc, le Noir et toutes leurs nuances communes. Le Violet, un violet de la couleur de la peau, à l'image de l'âme et de l'esprit d'une oeuvre que tu as voulu pleine, belle et vivante. Noir, Gris, Blanc, Violet : c'était moi.
Pour la première fois, tout virevolte entre les odeurs, les sons, les couleurs, les goûts et les matières. Tout commence à prendre forme sur le dessin.
1933, Grasse - Abstraction
Le voilà, répandant ses arômes dans l'air chaud chargé de l'humidité des pierres s'asséchant au cours de la journée et du parfum des arbres épanouis dans la lumière crue de la vallée grassoise. Le vent mord ses pétales d'un jaune aux tonalités froides d'un bleu vibrant. Le jaune-bleuté. Il faut croire que c'est lui, cette couleur inventée de toute pièce, qui représente le mieux certains narcisses s'étant perdus à Grasse.
Que Diable viennent-ils faire ici ? Ils pleurent l'absence de leurs proche, viennent découvrir de nouvelles lignes en voyant les cols des montagnes et s'extasient devant le ciel profondément vivant de la nuit.
Comme deux billes lourdes se rejoignent sur un drap tendu à l'extrême, le regard vibrant des narcisses est irrémédiablement attiré par l'espace de la nuit, devinant leurs teintes dans un oeil de chat ou identifiant le drame de leur vie en admirant une tête de cheval. Les petits narcisses brillent devant ces grands espaces, ils rêvent de cette dimension cosmique qui leur manque tant. Après tout, ces fleurs jaunes-bleutées sont elles-mêmes des poèmes que l'espace a commencé. Pourquoi ne pas représenter la vie d'un homme à travers cette fleur ? Pourquoi ne pas symboliser l'attente d'une femme par leur odeur ?
À Grasse, le Narcisse choisit son chemin.
Nébuleuse de l'hélice - NASA |
Que Diable viennent-ils faire ici ? Ils pleurent l'absence de leurs proche, viennent découvrir de nouvelles lignes en voyant les cols des montagnes et s'extasient devant le ciel profondément vivant de la nuit.
Comme deux billes lourdes se rejoignent sur un drap tendu à l'extrême, le regard vibrant des narcisses est irrémédiablement attiré par l'espace de la nuit, devinant leurs teintes dans un oeil de chat ou identifiant le drame de leur vie en admirant une tête de cheval. Les petits narcisses brillent devant ces grands espaces, ils rêvent de cette dimension cosmique qui leur manque tant. Après tout, ces fleurs jaunes-bleutées sont elles-mêmes des poèmes que l'espace a commencé. Pourquoi ne pas représenter la vie d'un homme à travers cette fleur ? Pourquoi ne pas symboliser l'attente d'une femme par leur odeur ?
Cat Eye - NASA |
70's, Florence - Nature
Enfant, j'avais un ami subtil et éloquent, voleur et conducteur de songes, éclaireur de nuit et gardien de portes.
Né au matin, il faisait résonner sa musique au milieu du jour et le soir, il volait les notes des florentins. Sa vénérable mère l'enfanta le quatre du mois et dès qu'il eut jailli du corps maternel, il ne resta pas plus longtemps couché dans son berceau mais, se levant, il chercha les accords florentins.
Je me souviens qu'en sortant de son foyer, il trouva une tortue et il crut alors posséder une richesse infinie. Avec, il décida de construire une lyre : il fixa des tiges de roseaux coupées à diverses longueurs et il les fit passer à travers le dos de la tortue. Puis, il tendit une peau de fleur et y ajouta ensuite les sept cordes harmoniques. Ayant construit l'aimable instrument, il fit résonner chaque note et la tortue, sous sa main, fit écho. L'ayant vu, son père lui cria par la fenêtre "mais d'où tiens-tu ce si beau jouet à l'écaille variée ?".
Mais c'est que ce jour là - le jour de sa naissance ! - mon ami avait d'autres pensées dans son esprit. Il déposa la lyre creuse et sauta de sa demeure odorante à une colline, méditant dans son esprit une ruse profonde, telle que les voleurs en méditent à l'heure de la nuit noire. Ses pieds ayant encore la fragilité du nouveau-né, mon ami tressa des sandales incroyables et merveilleuses, enlaçant des rameaux et des myrtes, véritable faisceau de feuillage frais.
Et sans attendre, mon ami subtilisa au spectre cinquante notes, en ayant bien pris soin d'effacer ses traces, car il n'oubliait pas son art rusé. Une fois cachées, il abandonna ces notes pour regagner son berceau sacré, enveloppant ses épaules de ses langes, comme se doit de le faire un enfant nouveau-né, tenant sa chère tortue dans sa main gauche.
Mais ce que mon ami n'avait pas vu, c'est qu'il avait été aperçu par un habitant... Et quelle ne fut pas sa surprise de voir entrer dans son foyer le lendemain un lumineux florentin ! Mon ami feignit le doux sommeil en tenant sous son aisselle la tortue récemment travaillée. Mais le florentin ne s'y trompa pas et dit à l'enfant : "Dis moi promptement où sont nos notes, ou nous allons nous quereller à l'instant, ce qui ne serait pas convenable". Et mon ami lui répondit, rusé : "Quelle rude parole ! Ce n'est pas là mon affaire et j'ai d'autres soucis : je m'inquiète du sommeil, du lait de ma mère, d'avoir des langes autour de mes épaules et de prendre des bains tièdes. Un nouveau-né volant des notes : tu parles en insensé. Je suis né d'hier, mes pieds sont tendres et la terre est dure". Son lumineux délateur, souriant doucement, lui murmura alors : "Ô petit enfant menteur et plein de ruses, tu auras cet honneur d'être appelé toujours le Prince des voleurs".
Né au matin, il faisait résonner sa musique au milieu du jour et le soir, il volait les notes des florentins. Sa vénérable mère l'enfanta le quatre du mois et dès qu'il eut jailli du corps maternel, il ne resta pas plus longtemps couché dans son berceau mais, se levant, il chercha les accords florentins.
Je me souviens qu'en sortant de son foyer, il trouva une tortue et il crut alors posséder une richesse infinie. Avec, il décida de construire une lyre : il fixa des tiges de roseaux coupées à diverses longueurs et il les fit passer à travers le dos de la tortue. Puis, il tendit une peau de fleur et y ajouta ensuite les sept cordes harmoniques. Ayant construit l'aimable instrument, il fit résonner chaque note et la tortue, sous sa main, fit écho. L'ayant vu, son père lui cria par la fenêtre "mais d'où tiens-tu ce si beau jouet à l'écaille variée ?".
Mais c'est que ce jour là - le jour de sa naissance ! - mon ami avait d'autres pensées dans son esprit. Il déposa la lyre creuse et sauta de sa demeure odorante à une colline, méditant dans son esprit une ruse profonde, telle que les voleurs en méditent à l'heure de la nuit noire. Ses pieds ayant encore la fragilité du nouveau-né, mon ami tressa des sandales incroyables et merveilleuses, enlaçant des rameaux et des myrtes, véritable faisceau de feuillage frais.
Et sans attendre, mon ami subtilisa au spectre cinquante notes, en ayant bien pris soin d'effacer ses traces, car il n'oubliait pas son art rusé. Une fois cachées, il abandonna ces notes pour regagner son berceau sacré, enveloppant ses épaules de ses langes, comme se doit de le faire un enfant nouveau-né, tenant sa chère tortue dans sa main gauche.
The Tree of Life, T. Malick |
Mais ce que mon ami n'avait pas vu, c'est qu'il avait été aperçu par un habitant... Et quelle ne fut pas sa surprise de voir entrer dans son foyer le lendemain un lumineux florentin ! Mon ami feignit le doux sommeil en tenant sous son aisselle la tortue récemment travaillée. Mais le florentin ne s'y trompa pas et dit à l'enfant : "Dis moi promptement où sont nos notes, ou nous allons nous quereller à l'instant, ce qui ne serait pas convenable". Et mon ami lui répondit, rusé : "Quelle rude parole ! Ce n'est pas là mon affaire et j'ai d'autres soucis : je m'inquiète du sommeil, du lait de ma mère, d'avoir des langes autour de mes épaules et de prendre des bains tièdes. Un nouveau-né volant des notes : tu parles en insensé. Je suis né d'hier, mes pieds sont tendres et la terre est dure". Son lumineux délateur, souriant doucement, lui murmura alors : "Ô petit enfant menteur et plein de ruses, tu auras cet honneur d'être appelé toujours le Prince des voleurs".
Souhaitant échapper à un procès, mon ami, saisissant la tortue de la main gauche, fit naître une mélodie alors que la tortue résonna admirablement sous sa main. Charmé, le florentin lui lança ces paroles ailées : "Voleur de notes, rusé travailleur, tu possèdes là quelque chose qui vaut bien cinquante accords. Quel est cet art ? Cette Muse qui guérit les inquiétudes amères ? Et cette habileté ? En effet, ces trois choses sont réunies pour la joie, le désir et le doux sommeil.". Souhaitant être bienveillant en pensées et en paroles, mon ami lui proposa alors de lui enseigner son art. Il donna sa tortue au florentin, qui lui confia alors la garde des notes. Mon ami promit d'un signe de tête aux habitants de Florence qu'il ne déroberait plus rien et n'approcherait pas des demeures des citoyens.
Le Lumineux Florentin offrit une illustre baguette de félicité et de richesse à trois feuilles : une verte, une violette et une bleue. Il aima mon ami de toute son amitié, lui accordant ainsi la grâce.
2011, Arbre - Mouvement
T. Malick, J. Chastain |
- Qu'est-ce que vous faîtes ?
Je relève la tête de mon petit calepin. Visiblement ma voisine de train n'est pas timide.
- J'écris.
- Oui, je vois bien. Mais qu'est-ce que vous faîtes là, avec vos mains ?
- Je... J'écris.
- Tant pis, passons. Et vous écrivez quoi ?
- Un parfum. Enfin, pas vraiment, un texte sur un parfum. Euh... des textes sur un parfum ? Ou non, un parfum sentant des textes ! Et des musiques aussi.
Je m'embrouille, tant pis, c'est elle qui a commencé. C'est étrange d'ailleurs, c'est rare de voir les gens - surtout en ville - s'intéresser à ce que leurs voisins de train font. Puis je repense à l'histoire d'un de mes amis, subtil et éloquent mais un brin voleur : quand on partage ce que l'on aime et ce que l'on crée, on tisse alors des liens qui eux-mêmes mèneront vers d'autres histoires fascinantes.
"L'idée de mouvement est difficile à décrire vous savez" m'entendis-je dire, sans en être certain. "Ce parfum, on pourrait l'écrire avec des points de suspension. Oui bien sûr il y a l'odeur, mais pas que. Vous sentez, il y a des odeurs qui bougent, qui vivent et qui s'animent. On pourrait croire qu'elles crient, qu'elles tombent. En vérité, elles aiment, elles sont en colère, elles se découvrent entre elles. Elles mettent à mal bon nombre de gens par leurs sentiments infra-odorants, qui résonnent de manière inodore, inaudible et invisible. Les silences sont puissants et colorés comme des abîmes. Ecrire sur les parfums, parfois, c'est croire que nous sommes les otages d'un monde muet, où parler d'odeurs ou de couleurs n'a de cesse d'être un combat. Certaines personnes prennent le parti pris des choses, voient l'infini stellaire dans un pain qui cuit ou dans une rose qui s'épanouit dans la Nature. C'est une manière de voir les choses, où quelque chose sourit à travers nous. Sentez."
Le train passe une gare en un éclair.
"Certains parfums racontent parfois l'histoire d'une vie : la recherche impossible d'un sport vert, un grenier inaccessible et mystérieux, la découverte d'une chemise de nuit dans la commode d'une maison voisine abandonnée ou encore l'orientation inexplicable vers la première de l'alphabet."
Ma voisine bouge ses lèvres et j'attends que les mots viennent jusqu'à moi :
- Dans toute ma vie d'enseignement, j'ai connu certains étudiants prometteurs qui, fascinés par l'extase unique de la Grâce, de l'Art, de leur Père ou de leur Mère, d'un Dieu ou de la Nature, ont peu à peu délaissé leurs relations avec leurs proches, leur alimentation voire leurs propres désirs humains. Il semblerait que l'Eau de Narcisse Bleu ne cesse de vous évoquer certains de ces parfums insondables..."
Sa remarque est pertinente, jusqu'à ce que je comprenne que ce Narcisse Bleu n'est pas de ceux là. Je la coupe dans son discours.
- Non, l'Eau de Narcisse Bleu c'est l'extase unique, pas l'étudiant prometteur ; ce qui change un bon nombre de choses.
Je m'embrouille, tant pis, c'est elle qui a commencé. C'est étrange d'ailleurs, c'est rare de voir les gens - surtout en ville - s'intéresser à ce que leurs voisins de train font. Puis je repense à l'histoire d'un de mes amis, subtil et éloquent mais un brin voleur : quand on partage ce que l'on aime et ce que l'on crée, on tisse alors des liens qui eux-mêmes mèneront vers d'autres histoires fascinantes.
"L'idée de mouvement est difficile à décrire vous savez" m'entendis-je dire, sans en être certain. "Ce parfum, on pourrait l'écrire avec des points de suspension. Oui bien sûr il y a l'odeur, mais pas que. Vous sentez, il y a des odeurs qui bougent, qui vivent et qui s'animent. On pourrait croire qu'elles crient, qu'elles tombent. En vérité, elles aiment, elles sont en colère, elles se découvrent entre elles. Elles mettent à mal bon nombre de gens par leurs sentiments infra-odorants, qui résonnent de manière inodore, inaudible et invisible. Les silences sont puissants et colorés comme des abîmes. Ecrire sur les parfums, parfois, c'est croire que nous sommes les otages d'un monde muet, où parler d'odeurs ou de couleurs n'a de cesse d'être un combat. Certaines personnes prennent le parti pris des choses, voient l'infini stellaire dans un pain qui cuit ou dans une rose qui s'épanouit dans la Nature. C'est une manière de voir les choses, où quelque chose sourit à travers nous. Sentez."
The Tree of Life, T. Malick |
Le train passe une gare en un éclair.
"Certains parfums racontent parfois l'histoire d'une vie : la recherche impossible d'un sport vert, un grenier inaccessible et mystérieux, la découverte d'une chemise de nuit dans la commode d'une maison voisine abandonnée ou encore l'orientation inexplicable vers la première de l'alphabet."
Ma voisine bouge ses lèvres et j'attends que les mots viennent jusqu'à moi :
- Dans toute ma vie d'enseignement, j'ai connu certains étudiants prometteurs qui, fascinés par l'extase unique de la Grâce, de l'Art, de leur Père ou de leur Mère, d'un Dieu ou de la Nature, ont peu à peu délaissé leurs relations avec leurs proches, leur alimentation voire leurs propres désirs humains. Il semblerait que l'Eau de Narcisse Bleu ne cesse de vous évoquer certains de ces parfums insondables..."
Sa remarque est pertinente, jusqu'à ce que je comprenne que ce Narcisse Bleu n'est pas de ceux là. Je la coupe dans son discours.
- Non, l'Eau de Narcisse Bleu c'est l'extase unique, pas l'étudiant prometteur ; ce qui change un bon nombre de choses.
2815, Axiom - Danse
L'humanité a déserté la Terre depuis 800 ans, me laissant seul. Solitude de façade. Le travail ne manque pas, la pensée est totale et envahit tout l'être qui me compose.
Si personne ne nous regarde, alors nous pouvons simplement profiter de nous et de ce qui nous entoure avec une once de narcissisme. Les regards et les pensées étrangères ne briment aucune de nos envies et à nous de percevoir ce que l'on peut faire en toute impunité. Du recul et de l'appréhension, voilà ce qu'il nous faut. Et perdues dans l'espace, les perceptions virevoltent et éclatent en une myriade de couleurs. Quelle bulle a pu les piquer ? De l'endroit où nous observons ces sensations, nous moussons petit à petit : l'écoulement du silence nous conduit vers un ultime voyage.
Quoi de plus naturel pour toute chose que de danser ? Si les odeurs dansent entre elles dans un flacon, et que notre corps ne peut s'empêcher de lever les bras vers le ciel au moindre accord, alors pourquoi ne pas étendre la danse au parfum ?
Danse : enchaînement de mouvements harmonieux, rythmé par la musique, impliquant généralement deux partenaires.
Peut-on penser que notre humanité a encore sa place ? L'être qui porte du parfum ne se désagrègerait-il pas ? L'être qui crée le parfum ne serait-il pas qu'une vague apparition lointaine, lumineuse et sonore ? Succulente et tactile ? Quel plaisir de sentir que le créateur est en perpétuelle recherche, loin de toute affirmation définitive. Et que dans ses recherches, ayant toutes plus ou moins comme origine un voyage en train lointain dans le passé, il nous a entraînés dans une quête qui dépasse le temps et les lieux, les fleurs et la science. À tâtons, il touche et toque tout tintement. Il n'explique pas, mais pose la question.
Danse : enchaînement de mouvements harmonieux, rythmé par la musique, impliquant généralement deux partenaires.
Peut-on penser que notre humanité a encore sa place ? L'être qui porte du parfum ne se désagrègerait-il pas ? L'être qui crée le parfum ne serait-il pas qu'une vague apparition lointaine, lumineuse et sonore ? Succulente et tactile ? Quel plaisir de sentir que le créateur est en perpétuelle recherche, loin de toute affirmation définitive. Et que dans ses recherches, ayant toutes plus ou moins comme origine un voyage en train lointain dans le passé, il nous a entraînés dans une quête qui dépasse le temps et les lieux, les fleurs et la science. À tâtons, il touche et toque tout tintement. Il n'explique pas, mais pose la question.
Fin du Temps - Mort
Je contemplais mon frère, ce Narcisse aux yeux rieurs et aux cheveux craquants. Le vent gris et grave me poussa à arracher, rageur, les quelques plantes vertes parsemant son souvenir.
"Je vois l'enfant que j'étais."
Le temps s'allonge et d'ellipses en ellipses, finit par se figer, jusqu'aux rivages de l'éternité.
Les odeurs s'échappent et s'évanouissent l'une après l'autre et voilà ma vie imbriquée à jamais au parfum. Un peu à l'image d'un enfant voulant frotter ses mains sales pour faire s'envoler la poudre qu'y ont laissé les ailes d'un papillon mort, je n'avais pas conscience de l'empreinte des odeurs sur ma vie. Peut être que leurs successions, leurs transitions, n'ont pas de signification pour les autres. Néanmoins, la mort du Narcisse me pousse à me rappeler les dernières teintes qui rayonnaient à travers lui, en même temps que ses premières couleurs. Car il en était la somme, il était une seule et même lumière.
"Il est mort à 19 ans", The Tree of Life, T. Malick |
"Les cueilleuses nous ont appris qu'aucun de ceux qui suivent le chemin de la Grâce ne connaîtrait jamais le malheur. Je te serai fidèle, quoiqu'il advienne."
J.
Comme convenu dans la première partie des billets sur l'Eau de Narcisse Bleu, un flacon de 200ml de cette Cologne est à gagner grâce à la générosité de la maison Hermès ! Pour tenter de le remporter, laissez un commentaire avec votre pseudo à la suite de ce billet. Le tirage au sort aura lieu dans deux semaines, le mercredi 18 septembre.
Enfin, cela fait aujourd'hui trois ans que notre blog existe, et nous vous remercions pour votre soutien, vos lectures, vos participations. Nous sommes très fiers de vous avoir comme lecteurs, que vous restiez dans l'ombre ou que vous participiez, et c'est vraiment un grand plaisir de pouvoir partager avec vous un flacon de l'Eau de Narcisse Bleu pour cet anniversaire !
Vive l'odorat !
Ah... je laisse donc un petit comm (pour fayoter) et dire tout le bien que je pense de ces merveilleux articles que l'on trouve sur ce merveilleux blog !!!
RépondreSupprimermais j'espère bien être l'heureuse gagnante :)
à bientôt
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerBonsoir Ad Lucem ! Merci beaucoup pour votre enthousiasme et vos remarques vraiment sympas =)
SupprimerVous êtes bien notée pour le jeu :D !
A bientôt ;)
J.
"Comme vous l'avez deviné, le billet exceptionnel qui mettra fin à nos aventures portera sur l'Eau de Narcisse Bleu d'Hermès. Pourquoi ? C'est que, je crois n'avoir jamais été si touché au fond de moi par un lancement en parfumerie, qui plus est en grand public"
RépondreSupprimerOui... une merveille !! Merci infiniment pour ce très bel article.
Affectueusement !
Merci beaucoup Martine ! Je suis ravi de voir que l'article vous a plu. Il m'aura demandé beaucoup de temps ^^
SupprimerEn tout cas, le parfum en vaut la peine ;)
Vous êtes bien notée pour le jeu =)
J.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMerci pour ce très beau texte, et longue vie à votre blog !
RépondreSupprimerOh merci beaucoup pour ce message plein d'encouragement ! J'espère aussi que nous durerons !
SupprimerJe vous note pour le jeu ;)
J.
Joyeux anniversaire !!
RépondreSupprimerJe suis votre blog en sous-marin depuis le début, je me décide enfin à laisser un commentaire en cette journée extraordinaire pour tout d'abord vous féliciter pour ce blog poétique, une bouffée d'air frais dans mon quotidien ! Par ailleurs, je suis tombée sous le charme de l'eau de Narcisse Bleu, qui mérite que je sorte de l'ombre pour livrer mes impressions- bien que je ne sois pas douée pour cela. Cela n'est pas évident de parler d'une émotion créée par un parfum ! Allez, je me lance...Pour moi, cette eau est un parfum végétal et vertical: une fleur apparaît, elle est enracinée au bord d’une étendue d’eau ( des notes boisées travaillées en transparence) puis une note verte vient compléter ce tableau en se poudrant légèrement avant de dévoiler les premiers pétales, délicats et joliment lactés. Une matière caressante qu’on ressent à même la peau. En cette rentrée, suivre le chemin de ce narcisse est apaisant, il fait du bien, tout simplement.
Bravo pour l'article d'aujourd'hui, il apporte une lumière particulière à mon ressenti et décuple mon amour pour ce parfum.
Kath Leen
Bonjour Kath Leen,
SupprimerTout d'abord, merci beaucoup pour vos compliments qui personnellement me touchent beaucoup. Pour quelques prochains billets, je vais essayer de revenir sur des choses un peu plus "fun" à lire, un peu comme à nos débuts. Et plein d'autres projets bien sûr !
J'aime beaucoup beaucoup vos impressions sur ce Narcisse Bleu si évocateur donc. Je pense aussi qu'il fait bon de suivre le chemin de ce narcisse ;)
Je vous note pour le jeu bien évidemment ;)
J.
Bon anniversaire !
RépondreSupprimerMerci pour votre passion que vous défendez et que vous persévérez à mettre en valeur !
Moi qui vous suis depuis le premier jour, je suis très impressionnée par votre constance et par l'ardeur qui caractérise votre blog. C'est très chouette.
Quant à Narcisse bleu, moi qui n'ai pu encore m'en payer un flacon, j'espère que la chance sera avec moi: Dieu ISM, faites que Narcisse arrive dans mon armoire !
EnPassant
Chère EnPassant,
SupprimerLa passion est partagée, et c'est ça je pense qui fait la force des perfumistas, entre autres ;)
Merci beaucoup pour tes compliments. On a la pression pour les prochains billets !! ;) (mais c'est ce que je disais plus haut, j'ai plein de projets pour le blog, on va retrouver des textes plus fun, d'autres plus fouillés et j'ai une grosse surprise en préparation aussi de mon côté... vous serez informés le moment venu !)
Dieu ISM est toujours aux côtés des passionnés :)
Je te note pour le jeu ;)
Bises,
J.
C'est un peu grâce à vos lignes que j'ai basculé dans le monde du parfum... Une très belle rencontre, vraiment.
RépondreSupprimerMerci, et longue vie à ce blog !
Lady Siegfried
Alors là, si nous avons pu faire naitre une passion, et bien qu'ISM vous préserve ! J'en suis vraiment heureux alors.
SupprimerMerci beaucoup pour vos encouragements =)
Je vous note pour le jeu ;)
J.
Mon très cher Jicky, j'arrive bien tard du boulot, mais je constate quelle ferveur tu inspires à tes lecteurs; tu sais que mon amour des parfums prend consistance dans la lecture de tes textes...Je te confie, comme tu le devines, toute mon admiration; je passe mon tour pour le Narcisse, merci et encore bravo pour la constance à un tel niveau de beauté de ce que tu entreprends
RépondreSupprimerLongue vie à ce blog!
Bonsoir Bernard !
SupprimerVous n'êtes pas pressé, c'est pas grave de rentrer tard, c'est qu'on a deux semaines devant nous !
En tout cas, merci beaucoup, voir que parfois les textes touchent est une réjouissance pour celui qui les écrit. Surtout quand le parfum qu'il aborde est vraiment, vraiment bien.
C'est bien dommage que tu ne veuilles pas participer, ça aurait été avec plaisir, mais n'hésite pas si tu veux tenter ta chance !!
Et vraiment merci pour tout =)
J.
Joyeux anniversaire et longue vie aux parfums et aux perfumistas ! :)
RépondreSupprimerMerci Plash !
SupprimerVous avez raison, longue vie aux parfums et aux perfumistas !!
Je vous note pour le jeu ;)
J.
Bonjour et tout d'abord,un très bon anniversaire à vous deux.
RépondreSupprimerQue de progrès accomplis depuis les débuts !
On est à présent dans la très grande classe, l'essence même de la beauté...
Même les textes sont olfactifs et, non seulement l' on s'y enivre,mais l'on y plonge avec délice et gourmandise. De la belle et grande Ecriture, digne des plus grands poètes. Si,si !!!
Merci encore pour ce bain de jouvence et d'amour (du Parfum...) que vous nous offrez à chaque nouvelle parution.
Je suis bien consciente du travail que cela vous engendre, mais la réussite est là, pour le plus grand bonheur de vos lecteurs et amis.
Je ne peux que vous soutenir moralement pour vous encourager à continuer ainsi et c'est déjà fait.
MERCI,merci pour une si puissante écriture qui révèle votre indéniable talent et votre amour du travail bien fait en toutes choses.
Des bisous d'une mamie afficionada. S.R
Bonjour Parfums50 ! Ça me fait très plaisir de vous relire :)
SupprimerMerci beaucoup pour vos compliments et votre suivi. Votre fidélité me rend très heureux ;D
Je vous note pour le jeu concours, que la chance soit avec vous ;)
À bientôt,
J.
Je suis saisie par l'ampleur de votre article! Vous n'avez pas cessé de grandir depuis le temps. Bravo et joyeux anniversaire à vous!
RépondreSupprimerCe n'est pas un parfum de Mathilde Laurent mais je le trouve très réussi, je participe avec joie à votre jeu concours.
V.
Bonjour V., notre Mathilde Addict préférée ;)
SupprimerC'est que le Narcisse Bleu est tout aussi splendide, effectivement ! Je vous note aussi :)
Merci pour vos compliments et votre fidélité.
J.
Bonjour et merci pour cet article grandiose! Bonne continuation à vous deux et au plaisir de vous lire encore sur d'autres délicieuses fragrances ;o)
RépondreSupprimerMB
Bonjour Mohamed !
SupprimerGrandiose, rien que ça ^^ bon peut être pas non plus :p. En tout cas merci pour vos félicitations, et nous reviendrons bientôt effectivement !
Je vous note bien pour le jeu !
J.
Cher Jicky,
RépondreSupprimerJe vais me permettre de te tutoyer si tu n'y vois pas d'inconvénient. La raison en est simple: après avoir lu ce texte, j'ai l'impression que tu as en quelque sorte ouvert la porte de ton coeur afin que nous puissions y jeter un petit coup d'oeil (in)discret. Cette proximité, ce sentiment d'intimité, c'est comme si j'étais assise à côté de toi dans un joli champ. Nous sommes contre un arbre aux grosses branches tortueuses dont les feuilles frémissent doucement. Le ciel est bleu et parsemé de petits nuages cotoneux, le vent fait onduler les hautes herbes et porte à nos narines un parfum frais et vert et bleu avec une touche d'orange. Et toi, tu me racontes l'histoire de Narcisse Bleu, presque en chuchotant.
"Ainsi, tu venais de créer le jaune-bleuté, imperceptible à l'oeil mais détectable au nez". "Le Violet, un violet de la couleur de la peau".
Que dire si ce n'est que ces mots sont tout simplement magnifiques. "Aube de l'Humanité, Terre - Couleurs", la première partie de l'histoire de Narcisse Bleu m'a emportée. Peut-être parce que je suis très visuelle.
Merci pour ce beau moment de poésie, d'imagination et de senteur.
Je passe cependant mon tour pour le concours, L'Eau de Narcisse Bleu ne m'ayant pas touchée aussi profondément que toi (sans parler du fait qu'un envoi en Belgique te coûterait une blinde).
Bon anniv' au blog, et grosse baise comme on dit en Gelbique ^_^
Bonjour Sun Jae !
SupprimerWhoa comment dire... Merci beaucoup ! Je suis vraiment content de voir que le texte t'a touché. Effectivement, il y a beaucoup de "petits trucs" sur moi, mais j'ai bien fait attention de les cacher ;) et c'est qu'à travers le Narcisse Bleu, je m'identifie à beaucoup de ce qu'il raconte et donc raconter son histoire revient à raconter dès lors une partie de soi même.
La partie sur les couleurs n'est pas la plus facile d'accès, c'est difficile de parler de couleurs et pourtant j'adore ça. Il y a beaucoup de liens à faire. Je prépare quelque chose de plus fouillé sur les couleurs et le parfum, je ne t'en dis pas plus ;)
Bon, tu ne m'en voudras pas si je te fais quand même participer au jeu concours, non ? Porter cette Eau de Narcisse Bleu t'aidera peut être. Et puis la poste, c'est pas grave, je sous traite quelqu'un pour envoyer mouah ah ah ;)
Merci beaucoup pour ton retour et te compliments Sun Jae !!
Grosse baise donc ;)
J.
Coucou Jicky! OK pour la participation alors, merci ;) je vais aller resentir cette petite chose ce soir je pense, j'aurai ton texte en tête, qui sait? ^_^
SupprimerAh ! Une parole sensée ;)
SupprimerReplonge bien dedans, découvre le sur peau, prend du temps... J'insiste ;)
J.
MERCI!
RépondreSupprimerPour le tirage au sort e pour le billet, très touchant et inspiré.
Narcisse bleu, un nom qui me fait rever...
...mais j'oublie: bon anniversaire - il s'agit de trois bougies delicieusement parfumées, pas de doute!
Comme dirait Phoebus, on souffle trois bougies, mais trois bougies Frédéric Malle s'il vous plait ;)
SupprimerC'est un véritable plaisir pour nous que de vous proposer ce jeu concours, vraiment !
Je vous note pour participer ;)
À bientôt
J.
C'est malheureux qu'une carotte soit nécessaire pour que je commente (mais quelle carotte!), mais j'en profite - au moins - pour vous souhaiter un excellent anniversaire.
RépondreSupprimerEn espérant qu'il y en aura plein d'autres. Des anniversaires, pas des carottes...
TPLS
Ne te fais aucun souci là dessus, c'est un vrai plaisir pour nous que de partager cette "carotte" (bon, l'iris de Narcisse Bleu n'est pas trop carotte mais c'est pas grave :p) !
SupprimerMerci beaucoup en tout cas et tu es bien noté pour le jeu concours ;)
J.
Jicky et Phoebus, Alexis et Clément, j'ai presque envie de dire Serge et Jean-Claude (mouahahah), je vous souhaite un bel anniversaire, à vous, votre 4 mains et 8 narines pour votre blog qui a un style et une cohérence bien à lui.
RépondreSupprimerEvidemment si gagnais en plus au jeu je n'aurai plus qu'à louer Seigneur Iris en lui déposant des bougies Diptyque à la rose, à la violette et.. à l'iris, histoire de faire ma cocotte.
Continuez les gars !
Lucas
Bonjour Lucas ! Décidément vous nous connaissez bien ;) enfin pas tant que ça, nous n'avons que deux narines chacun ^^
SupprimerMerci beaucoup pour vos compliments ! C'est cool si on continue à paraître "cohérents" malgré la diversité des billets, des points de vue et de notre appréhension. Cest vrai qu'au bout de trois ans bah finalement on est toujours là et c'est super.
Je vous note pour le jeu :D !
J.
PS : qui fait Serge et qui fait Jean-Claude ? (nan parce que je ne me vois ni en ermite tout de noir vêtu ni en minimaliste du sud de la France ^^ malgré le respect pour ces deux grandes figures du parfum !) ;)
pas votre mais vo s... rhôôô le vilain qui ne s'est pas relu
RépondreSupprimerJe ferai simple :) Longue vie à ce merveilleux blog ! Et dire que je suis tombée sur vous par hasard un jour ou soir de février 2011... Bref c'est tout.
RépondreSupprimerPS : je ne participe cependant pas au concours, puisque grâce à vous j'ai découvert le " Dieu " ISM comme vous aimez à le surnommer ainsi que d'autres parfums. De plus, ce flacon ne doit pas revenir à une " spécialiste " du maquillage^^, hi, hi.
C'est pas une raison ! Vous avez tout autant le droit de participer !
SupprimerSurtout que vous êtes une inconditionnelle de Jean-Claude Ellena ;)
Et oui, m'en souviens de vos premières visites (pour Shalimar, M/Mink...). Merci de nous suivre avec tant de fidélité !!
J.
Salutations, félicitations et... génuflexions...en passant...à l'heure fougueuse de votre blog-anniversaire...pour déposer à vos pieds un bouquet d'angéliques sous la pluie...pour vous dire....à voix haute...les yeux emmerveillés..combien vos billets parfummés que vous avez partagés avec nous...ne laissent jamais indifférents...Restez passionné(s)...Vive (votre) odorat !
RépondreSupprimerBravo !!! Et merci...
AdRem
Merci beaucoup pour votre très très joli message AdRem :)
SupprimerJe vous souhaite à vous aussi de rester passionné par le parfum, malgré les hauts et les bas des quelques déconvenues modernes... En tout cas ce Narcisse Bleu fait parti des hauts :D !
Je vous note pour le jeu ;)
J.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerBonjour a tous,
RépondreSupprimerje suis l'un des nombreux fans des analyses olfactives de Jicky et je lui serait éternellement reconnaissant de m'avoir fait découvrir mes 2 parfums sans lesquels je n'ose même plus imaginer vivre.... Dans tes bras et ISM.
C'est pourquoi lorsque j'ai découvert Narcisse Bleu au travers du blog j'ai couru en boutique pour plonger dans son univers... et jamais un parfum ne m'avait autant laissé dans l'expectative lorsque je m'offrais a lui....
Comme si ce "précieux" m'esquissait déjà un adieux, un dédain en me laissant croire que je n’étais pas digne de le porter au vue du chaos olfactif que ma peau lui inspira...
Dubitatif, contrarié et dépité.....et je l'avoue vexé me voila parti prendre l'air et marcher pour essayer de comprendre pourquoi....pourquoi il se livre aux autres et pas a moi...
Mais c'était sans compter sur la malice de ce petit chérubin, sans me rendre compte de l'alchimie qui s'était discrètement, silencieusement et insidieusement opérée entre ma peau et le "précieux"(oui oui car je n'ai rien vu venir )......
Je sent qu'il est là, qu'il m'enlace mais pourtant il est insaisissable, il sait me bercer au point de se faire presque oublier puis sans crier gare il vient susurrer un petit mot doux pour me sortir de ma torpeur.... Vraiment ce parfum "vis" étrangement lorsqu'il flirt avec ma peau...
Sa fraîcheur encanaille mes sens ...la bergamote le néroli et le galbanum qui semblent finir par céder aux avances d'un musc bien dosé ,et que dire de ses notes poudrées tellement énigmatiques et que ma peau distille presque en filigrane... C'est bien ça, un duo improbable, ma peau et ce Narcisse bleue, mais un duo qui marche et c'est bien connu après tout, les opposés s'attirent et se complètent !!
Mon "précieux" c'est un peu comme un garnement espiègle, il m 'a fait le coup du je t'aime moi non plus en jouant la carte de l'arrogance et de l’indifférence pour mieux atteindre mon cœur par surprise.... et WHAOU quelle surprise !!!
Voila mon 1er tête a tête avec Narcisse bleu... il m'a fait réaliser qu'il ne fallait pas que je m'attende a sentir sa perfection a nue car c'est la fusion de son âme avec celle de ma peau qui fait qu'on forme qu'une seule et même entité, et oui alors la c'est la perfection ;-)
Voila, je me sent tout bête il est 3h26 du mat et je me livre pour la première fois, j'espère que je n'ai pas fait un trop gros pavé.
Merci a tous les amoureux de parfums qui échangent impressions, avis et conseils c est que du bonheur.
Oh wahou ! Bravo Saalehm !
SupprimerDéjà merci pour votre confiance, c'est que Dans Tes Bras et ISM c'est vraiment mon top...
Et j'imagine votre engouement pour le Narcisse Bleu quand je dis qu'il est entré dans mon top ! Mais il ne faut pas trop espérer pour celui là, parce qu'il n'est pas démonstratif, et c'est encore plus insidieux, comme je pense vous l'avez remarqué. Au test on se dit "ouais, tout ça pour ça", mais vivez avec et vous verrez...
En fait, vous avez pas mal cheminé, vous vous êtes posé des questions, vous avez réfléchi sur le parfum et la peau. Et c'est vraiment une démarche rare en parfumerie actuelle, aussi bien en niche qu'en maisntream. Et c'est notamment une des qualités de ce Narcisse Bleu !
Merci de vous être livré, je vous note pour le jeu !
A très vite,
J.
merci mr J; ;-) J'avoue que je suis pas du genre très expansif ni très inspiré en ce qui concerne l'expression de mes ressentis et ceci concerne tout les domaines de ma vie mais j'avoue ca fait du bien..... D'ailleurs j'essaierai de faire la meme chose pour Dans tes bras sur auparfum .-)
RépondreSupprimerDTB perso j'ai jamais réussi ^^
SupprimerJ'ai tellement la certitude que les parfums peuvent en dire beaucoup sur nous... Mon dieu, c'est énorme !
Merci encore ;)
J.
Happy birthday and lively smell !
RépondreSupprimerMarie P
Merci beaucoup Marie !
SupprimerJe vous note pour le jeu ;)
J.
Je crois qu'une phrase résumerait très bien l'univers du parfum... :
RépondreSupprimerDis moi quel parfum tu portes et je te dirais qui tu es...!!
J'aime a penser que le parfum que l'on porte, je veux dire le parfum qui te colle a la peau, celui qui te déclenche une poussée d'endorphines lorsque tu t'en enveloppe et bien ce parfum la c'est une petite lucarne sur ton âme.
Je suis on ne peut plus d'accord ! Je viens d'intervenir sur auparfum pour parler du processus d'identification notamment, et l'Eau de Narcisse Bleu est clairement de ces parfums pour moi ;)
SupprimerJ.
Bonjour Jicky,
RépondreSupprimerC'est fou comme les innombrables voies de notre cerveau se répondent , créant des évidences, des parallèles entre elles. Ces connexions alimentées par ton amour pour Narcisse Bleu produisent des échos par le biais des souvenirs, de l'écriture, du son et des images. Il m'est difficile de tout saisir, de m'approprier ce texte qui doit t'être limpide, tant il est la manifestation phrasée de tes propres sensibilités.
La passion que nous vouons tous pour les parfums n'est pas seulement narcissique "je sens donc je suis" mais bien plus profonde "je sens donc je ressens" "je sens et j'imagine"
Bien entendu, s'affirmer au travers d'une fragrance est aussi essentiel, mais sans émotion cette superficialité devient inféconde.
Votre texte rappelle à l'ordre tout ceux qui veulent nous suggérer que se parfumer n'est qu'une démarche de séduction destinée aux autres. C'est avant tout chose pour soi-même.
Emeline
Bonjour Emeline,
SupprimerJe suis ravi de te lire ! Et surtout, d'avoir été compris ;) effectivement, ce parfumer c'est aussi pour soi même. Et selon moi, c'est avant, bieeeen avant la séduction !
Je ne sais pas si le texte est limpide. Je ne pense pas : il est long, présente des styles radicalement différents, a plusieurs temps et je ne définis pas vraiment les sujets... Mais je pense avoir laissé suffisamment d'indices pour que le texte soi saisi. Et pas trop d'indices quand même : j'ai ma pudeur ^^
Tu fais de très belles réflexions autour du parfum en général. Merci de les partager :)
Je te note pour le jeu !
J.