Non,
c'est le titre d'une nouvelle (un peu maladroite).
Je m'y étais
déjà essayé il y a 3 ans, celle-ci est beaucoup moins centrée sur
le parfum mais si vous avez envie de la lire, j'espère qu'elle vous
plaira.
MITSOUKO
Par Phoebus.
La
fumée s'ouvre comme un rideau, mon visage émerge. J'entre dans la
trentaine à bout de souffle au dessus d'un gâteau au chocolat.
Une
pluie d'applaudissements me félicite ou me condamne, l'intention
n'est pas claire. Cette main que pose ma mère sur mon épaule, tout
en découpant le dessert de l'autre, a un touché étrangement
compatissant, non ? Et mon père sourit sans plisser des yeux.
Fuyants, les yeux.
J'imagine
mes tantes parler bas dans la cuisine, en les voyant s'éloigner
encombrées d'assiettes sales - et non, je ne suis pas folle de
penser qu'une pie chante. J'ai suffisamment aidé à débarrasser des
assiettes pour savoir que les absents ont toujours tort.
Je
sais exactement ce qu'ils ont en tête. Ce qui ne s'est pas dissipé
avec la fumée des bougies. Il n'y a que les hommes un peu trop
saouls qui soient honnêtes à un repas de famille : je ressers
distraitement un verre de digestif à mon oncle.
*******
Lentement,
je déchire le silence avec l'emballage des cadeaux qu'on me donne.
Des crèmes, des soins. Mes doigts caressent aussitôt des pattes
d'oie imaginaires. Je repense à la jolie lingerie que ma mère m'a
offert en confidence un peu plus tôt, avant que les premiers invités
n'arrivent. Visiblement un thème récurrent émerge et je sens des
papillons naître dans mon estomac, ainsi qu'une appréhension
bizarre. Je sonde les visages à la recherche d'une sourire moqueur.
Mais le dernier paquet a une apparence bien plus innocente.
- On sait que tu aimes beaucoup la parfumerie, appuie l'une de mes tantes alors que je soupèse un flacon rose en forme de pomme d'amour.
J'embrasse
toute la tablée en me demandant si quelqu'un reconnaîtra Mitsouko
dans mon cou. Les papillons se calment un peu. Le choix est très
mauvais, mais au moins l'intention est bonne. Elle n'a pas tord :
j'aime la parfumerie. J'aime une certaine parfumerie comme d'autres
aiment Dieu, on peut parler de passion. J'ai tissé un lien très
personnel avec des créations qui m'inspirent, m'interrogent et
parfois me révèlent à moi même. Je considère qu'un amour est
nécessairement intime, et si on me l'avait demandé j'aurais pu
révéler quels parfums m'auraient vraiment fait plaisir - je procède
ainsi pour mes proches. Deviner est un risque, et un mauvais cadeau a
parfois la saveur d'un mariage forcé.
- On n'allait pas prendre n'importe quoi. Je voulais quelque chose de frais, de jeune, pour notre petite Pernelle, poursuit ma tante avant d'ajouter avec malice : la vendeuse nous a assuré qu'il plait beaucoup aux hommes.
Voilà
autre chose. Je rends le sourire qu'elle m'envoie mais pas son clin d’œil. J'ai coché mentalement les mots jeune et plaire dans la
liste du prévisible. C'est vrai, à quoi bon s'embêter avec mes
goûts bizarres quand ma priorité devrait être d'attirer cet
échantillon de deux cent hommes pris dans la rue pour une étude de
marché ?
Mes joues chauffent, je ne peux plus ignorer le carton
plein : chacun de ces cadeaux a été pensé pour me rendre ou me
maintenir désirable. Il s'agit de ma famille donc je veux croire que
mon bonheur est l'unique finalité de leurs intentions, mais je suis
effarée qu'ils ne puissent envisager atteindre ce but autrement
qu'en me voyant appartenir à quelqu'un. En fait non : j'en suis
fatiguée. Cette pression est tout sauf un phénomène nouveau. Elle
est perverse, diffuse, toujours là au détour d'une phrase. Je
m'attends dès le premier bretzel que je croque à ce qu'on commente
de façon intrusive ma vie privée : C'est quand que tu nous ramènes
quelqu'un ? Quand même, il serait temps. Ma chérie je crois que tu
travailles trop. Au fait il faut que je te présente le fils du
buraliste, un de ces jours. Très mignon.
Je
suis trop faible pour taper du poing sur la table.
- Ça ne va pas ma grande ?
Près de la fenêtre mon père me
regarde en humectant sa roulée. Je pose le flacon, à qui je
m'adressais mentalement comme s'il s'agissait d'un crâne.
Naturellement discrète, mon silence n'avait interpellé personne,
mais mes états d'âme se traduisent toujours en tâches roses sur
mon visage et mon décolleté.
Mon
oncle aux oreilles rouge vif intervient juste à temps pour
m'empêcher de mentir, en énumérant joyeusement les effets
secondaires du schnaps - je ne bois pas d'alcool. Mais mon père
oublie ce genre de détails et, peut-être satisfait par cette
réponse, tourne le dos à la pièce pour soupirer sa première
bouffée. J'oublie à mon tour que souvent, il pose simplement les
questions qu'il aimerait qu'on lui pose.
*******
Ils
vont divorcer.
Je
m'attendais depuis l'adolescence à ce que ma mère me bloque dans le
couloir et me l'annonce d'une voix basse. La seule véritable
surprise est qu'elle m'en ait informé tout en me tendant un paquet
cadeau Aubade, entre un joyeux anniversaire et un si tu veux changer
j'ai le ticket de caisse.
Un simple "ça ne va plus"
m'a été donné comme explication. Je la trouve mal formulée. Car :
est-ce déjà allé ? Les ais-je déjà vu s'embrasser spontanément,
se sourire et se comprendre, se soutenir ? Je veux bien croire à une
certaine pudeur, je veux bien croire en partie à la routine ou
l'érosion de la passion. Mais d'aussi loin que je me souvienne, non,
ça n'est jamais allé.
J'étais
l'enfant bavarde, un point de convergence pour éviter de se regarder
en face. En grandissant c'est le poste de télévision qui a repris
ce rôle. J'étais l'ado muette ou révoltée, le sujet
d'interminables disputes. Coincée entre deux gardiens de prison sur
le canapé, je culpabilisais d'incarner – et pas que physiquement -
ce qui les séparaient. L'étudiante qui rentrait les weekends avait
la volonté de redevenir un trait d'union entre eux, réfléchissant
à des sujets de conversation dé-minés tout en préparant le repas.
L'instabilité du climat de notre foyer était ridicule. Je préférais
battre l'huile et le vinaigre dans un acharnement désespéré plutôt
que d'avouer à voix haute qu'il n'y a plus de moutarde, de peur
qu'ils ne commencent à s'accuser l'un l'autre d'avoir oublié d'en
acheter. La troisième guerre mondiale tenait à ça.
Alors
pourquoi, je me demande encore en les regardant derrière mon
éventail de cartes. C'est du masochisme de maintenir aussi longtemps
une situation aussi éreintante.
Ma
tante pose un atout et nous remportons la manche. Mes parents sont en
train de perdre à la belote, mais ils sont en équipe. C'est
peut-être ça la raison. Parce qu'il faut avoir un partenaire dans
la vie, même si c'est pour la rater. Ce sont les règles du jeu. Je
n'ai jamais vraiment aimé la belote.
*******
Ma
grand-mère somnole sur le canapé. Je remarque le crucifix discret,
accroché au mur au dessus d'elle – je veux dire, je suis passé
devant un nombre incalculable de fois mais aujourd'hui, je trouve un
sens à sa présence. J'y voyais un ornement classique. J'y reconnais
maintenant un sceau porteur de valeurs, de coutumes. J'y vois la
perpétuation d'un modèle de vie. Une simple croix dans l'intimité
d'un foyer, qui en dit si long sur ses habitants.
Mes yeux
descendent le long du mur pour revenir sur ma grand-mère assoupie.
Sa poitrine se lève lentement sur ses bras croisés, ses sourcils
sont très froncés. Je n'ai aucun mal à imaginer son accent
alsacien menacer ma jeune mère d'être mise à la porte si elle ne
se mariait pas avant d'accoucher. Or, je ne pense pas que le Nouveau
Testament ait jamais imposé ce genre de procédures.
Je
me demande si mes parents ne sont pas restés fictivement à l'âge
de 20 ans, à l'époque de leur rencontre. 30 années de mariage,
comme une ellipse avec un retour fracassant à la réalité. La
solitude ne ment pas. Un développement personnel avorté sous une
pluie de riz à la sortie d'une Église - il y a de quoi sourire. Puis
je suis née, parce que moi, on n'allait pas m'avorter.
L'ennui
avec les crises identitaires, c'est qu'elles se périment. Elles sont
tout à fait saines lorsqu'elles agitent des esprits jeunes. Mais le
décalage semble insoutenable à l'âge de raison. Je suis au courant pour les anti-dépresseurs de ma mère au fond de sa table
de nuit. J'ai conscience que mon père, ce bon chrétien, change
l'eau en vin bien trop souvent chaque soir. Et ça me tue. Je ne peux
pas les aider comme on aide une bonne copine à se remettre d'une
rupture, parce que le problème n'est pas là, ce n'est pas un cœur
brisé. C'est bien plus foireux et compliqué que ce qu'un pot d'häagen-dazs devant un DVD de sex &
the city peut résoudre.
La question m'obsède et je ne vois pas d'autre explication : le
couple est l'ennemi de la jeunesse. On nous pousse trop tôt à le
rechercher mais ce n'est ni plus ni moins que l'exutoire de la
lâcheté. Sans prendre en considération la dimension du besoin
sexuel, c'est un écran sur lequel on projette toutes nos angoisses à
un stade de notre vie où on est en pleine construction. Cela nous
évite d'avoir à affronter ce qui nous dérange chez nous, ou
d'effectuer le travail nécessaire pour gagner en amour propre.
L'amant, c'est le bouc émissaire par lequel on se déresponsabilise
d'être en charge de notre propre bonheur. Les jeunes livrent toute
entière l'estime d'eux même au regard de l'autre parce que c'est
plus facile. Si quelqu'un nous aime, c'est qu'on est digne d'être
aimé, CQFD, alors pourquoi chercher plus loin ?
Il faut
chercher plus loin et ça demande du courage. Il faut avoir le
courage de s'aimer soi même, de se regarder vraiment dans la glace
sans détourner le regard. On naît seul comme on mourra seul, après
tout. Et entre temps, pour espérer être capable d'aimer son
prochain, il faut faire ce travail, il faut chercher à s'améliorer,
il faut que notre paix intérieure ne dépende pas d'un autre.
Autrement, on est dans l'attente. On attend toujours quelque chose,
on exige passivement de l'autre qu'il nous apporte ce qui nous
manque. Et on est souvent déçu. Et on sait qui blâmer pour ça, ce
qui est arrangeant. En vérité la jalousie est bien moins souvent le
manque de confiance en l'autre que le manque de confiance en soi.
S'il ne lui dit plus qu'elle est belle, elle se sent laide. Si elle
n'a pas confiance en elle, sa libido baisse. Si elle ne le désire
plus, il se sent impuissant. Et puis vient l’agressivité,
l'inévitable réponse du mal-être, qui s'insinue dans le quotidien
comme une maladie.
Le couple sert à partager le bonheur, pas
à le fonder. Ce n'est pas une fin en soi et je l'ai compris bien
trop tard. J'ai aimé, j'ai exigé, j'ai été frustrée, j'ai
pleuré, j'ai insulté. J'en ai voulu à plusieurs Autres dans ma vie
avant de réaliser que je ne pouvais en vouloir qu'à moi même.
C'est la seule promesse que je me suis faite : apprendre à m'aimer
et m'épanouir seule avant de m'autoriser à vieillir avec
quelqu'un.
Le bonheur ne se trouve jamais dans la dépendance. Je
suis persuadée qu'il est furieusement individuel. Il se côtoie, il
en inspire d'autres, mais il ne se partage pas, sinon ce n'est qu'une
illusion. D'ailleurs une rupture n'est que l'éclairage cru de l'état
dans lequel se trouvait individuellement deux personnes au moment de
se rencontrer. Et à 50 ans, quand on a passé la majeure partie de
son existence à s'ignorer, on ne connait plus que ça, la fuite. Les
médocs, l'alcool ou Dieu sait quoi d'autre, chacun sa méthode.
Parce que tout, tout, tout est de la faute de l'autre, bien sûr.
Ma mère revient dans la pièce en tenant une cafetière fumante. De
sa main libre, elle tire nerveusement sur son T-shirt informe, et je
me demande si elle s'est un jour trouvée jolie.
Je sens ma
rancune évoluer vers une forme de compassion. Je lui en ai voulu –
à elle, principalement - pour son insistance à me voir suivre
rapidement un chemin qui ne lui a même pas réussi. Je trouvais
cela absurde en soi. Je réalise maintenant qu'elle ne connait aucune
autre façon d'être heureuse, et n'y a probablement même jamais
réfléchi. Alors c'est le mieux qu'elle pense pouvoir me souhaiter,
et elle espère simplement que j'aurai plus de chance qu'elle n'a eu. Je décide de ne plus lui en vouloir, d'ignorer ce qui m'agace pour n'accepter que sa bienveillance. Je sais que la chance n'a rien à voir là dedans et je refuse de voir la vie comme un jeu de carte.
*******
- Mamie, tu me remplaces ?
Cette
fois ci, mon équipe perdait à la belote. Par automatisme,
quelqu'un a cité l'adage "malheureux aux jeux, heureux en
amour" et j'ai ressenti le besoin urgent d'aller prendre l'air
avant que la conversation ne dérive vers ce terrain.
Le
soleil se couche – c'est déjà la fin d'après-midi ? La lumière
est belle pour un mois de Janvier. Elle est toujours belle à la
campagne. Je crois qu'à elle seule, elle rend supportable mes
séjours en province. Une brise glacée disperse mes cheveux et
Mitsouko se rappelle à moi.
Avec
un sourire je m'adosse au perron, remonte la fermeture de ma veste
jusqu'au menton et place une mèche de cheveux sous mon nez comme une
moustache. Quand soudain des bruits.
Je
me retourne et fixe la porte d'entrée, qui étouffe le volume des
voix derrière elle avant de s'ouvrir avec énergie. Un jeune homme
dont j'ai oublié le nom se mord les joues en s'éloignant sur le
gravier, les mains enfoncées dans les poches. Ma jeune cousine, de
dix ans ma cadette, apparaît à son tour d'un pas traînant. Elle
pianote sur son téléphone en ralentissant, puis lève la tête en
entendant claquer la portière de la 206 tuning. Je lâche ma
moustache quand elle me remarque.
Elle
s'appelle Marie, et elle aurait pu être jolie. Un maquillage lourd
dissimule de beaux yeux qui n'en demandaient pas tant. Ses cheveux
ramenés en une queue de cheval hurlent la douleur des décolorations
successives. Je grince toujours des dents en remarquant le piercing
sous un coin de ses lèvres, qui brise la régularité d'un visage
que beaucoup envieraient. J'ai noté un peu plus tôt que son copain
est percé au même endroit.
- Il me saoule, donc on va rentrer, soupire t-elle avec humeur.
C'est la première fois qu'elle m'adresse la parole
de la journée. Je me remémore ces deux-là sur le canapé il y a encore
vingt minutes, bras et jambes noués comme des écouteurs au fond
d'une poche. Quelque chose d'indéfinissable dans son attitude laisse
pourtant penser qu'elle est secrètement satisfaite par son petit
drame. Elle poursuit en haussant les épaules :
- Il trouve que je suis fringuée comme une salope pour venir à ton anniversaire.
C'est
ridicule bon sang, elle est en jogging. J'avais oublié à quel point
le qualificatif de salope était employé à toutes les sauces dans
ce village. Tant qu'à faire, je lui demande pourquoi son copain n'a
réalisé l'outrance de sa tenue qu'en fin d'après-midi.
- Et tu verras qu'en 2015 les sneakers feront pute aussi.
- C'est pas tant la tenue, en fait il a commencé à s'énerver quand tonton Roger m'a dit que je m'embellissais en grandissant.
- OK, là je comprends mieux. C'était vraiment grossier de sa part (elle rit). Non sérieusement, c'est débile de prendre la mouche comme ça.
Un appel de phare nous interrompt, et Marie fait signe d'attendre par un geste agacé en
direction de la voiture.
- Il s'énerve parce qu'il est jaloux, c'est tout.
- D'un oncle. C'est nul.
- Je préfère qu'il soit jaloux. Ça montre qu'il tient à moi.
- Ça ne montre rien du tout.
Elle
me fixe sans comprendre. J'ouvre la bouche puis la
referme.
J'aimerais lui dire qu'elle se trompe et j'aimerais lui
expliquer pourquoi. J'aimerais lui apprendre qu'elle aurait pu
s'habiller comme elle le voulait sans que cela ne lui porte
préjudice. J'aimerais leur expliquer à tous les deux qu'il n'est
jamais correct d'appeler ou de se laisser appeler "une salope".
J'aimerais qu'ils comprennent que la jalousie n'est pas une preuve
d'amour. J'aimerais qu'elle réalise qu'elle n'a de comptes à rendre
qu'à elle même.
Mais j'ai eu 20 ans moi aussi, et je sais à
quel point on se ferme aux conseils qu'on n'a pas demandé. Après
quelques secondes de silence, elle me fait la bise et rejoins la
voiture.
La
nuit est tombée vite après leur départ. Je n'ai pas très envie de
rentrer alors je nettoie le perron en shootant dans les graviers qui
s'y sont perdu.
Je n'ai aidé personne aujourd'hui. Ni dedans,
ni dehors. Un sentiment d'impuissance me voûte légèrement le dos. Je me demande
si j'ai raison. Si le vrai bonheur est à ce point individuel qu'on
ne peut l'aider à naître chez les autres. Je veux juste que le monde soit un peu plus beau et dans un sens, ce serait dur d'accepter que je ne
puisse pas y contribuer.
Puis mon
portable vibre et m'annonce un nouveau message en provenance d'un +33
:
<<Au fait, tu sentais bon.>>
Et je me dis que finalement, je n'ai pas complètement perdu ma journée.
*
NDLA : Je suis désolé, il n'y a pas franchement-franchement de twist final. J'ai commencé à écrire en ayant en tête les codes de la nouvelle, et au final je me suis laissé déborder. Donc j'ai coupé le texte ici pour la publication sur le blog, il y a quand même la fin d'un arc donc ça me semblait assez pertinent.
C'est vraiment beau, je suis complètement émue.
RépondreSupprimerGrosses bises,
Sara
Merci Sara, ça fait plaisir à lire :)
SupprimerA bientôt !
P
Tout d'abord, bonjour, car c'est la première fois que je me décide à commenter un article! Jusqu'ici j'ai plutôt lu en anonyme, un peu intimidée par vos immenses connaissances du parfum que je découvre à peine, même si je vous lis avec grand plaisir!
RépondreSupprimerQue dire d'autre que merci... Je l'ai lue ce matin en me réveillant et elle m'a accompagnée toute la journée! Et même sans l'avoir demandé je prends le conseil en plein pour moi...
Ne me reste plus qu'à découvrir Mitsouko (qu'en perfumista débutante je n'ai pas encore eu le bonheur de humer) pour complètement saisir l'ambiance! Ah je me réjouis ;)
Belle soirée et au plaisir de te lire à nouveau!
Bonsoir, merci beaucoup pour votre message ! Et je suis touché que vous sortiez de l'ombre pour me dire cela :)
SupprimerConcernant Mitsouko, plusieurs choses à savoir : c'est un très ancien chypre fruité de Guerlain et il a subi beaucoup de reformulations. Ceux qui ont connu ses différents "visages" s'accordent à dire que la réécriture de Thierry Wasser en 2013 est comme une renaissance de sa beauté.
Malheureusement, deux problèmes :
1) souvent sur les étalages, les testeurs ne sont que ceux de l'eau de toilette (il a beaucoup plus de profondeur en eau de parfum)
2) si par hasard vous croisez un testeur de l'EDP, souvent ils datent de 2011 (il faut vérifier le code sous le flacon, s'il commence par 1 c'est de 2011, par 3 c'est 2013). En alsace il est im-po-ssible de sentir l'edp de 2013 en magasin, mais des amis m'en ont fait parvenir quelques gouttes.. Et j'ai pu m'en acheter un flacon :) J'espère que vous aurez plus de chance que moi, n'hésitez pas à bien demander aux vendeuses !
Bonne soirée,
P
Beaucoup de force, de justesse et de sagesse dans ce texte. Bravo. Vous avez vraiment du talent, et je vous ai lue d'une traite et je trouve votre nouvelle magnifique.
RépondreSupprimerMerci d'avoir lu, d'avoir apprécié, et de l'avoir dit :)
SupprimerP
Il est beau ce texte. La fin me transporte car les dialogues sonnent justes. Et ne sentent pas la sueur de la pensée qui s'essore pour produire. Bravo!
RépondreSupprimer